Vendredi
19 mai 2000
Confetti vient chasser sur les terres d'Alafolie
Le site anglais d'organisation de mariage en ligne vient de s'installer à Paris pour tenter de prendre des parts à son rival, sur un marché estimé à 17 milliards de francs.
Le site d'organisation de
mariage en ligne Alafolie
va devoir s'y faire : la concurrence débarque. L'un
des leaders anglais du secteur, Confetti,
vient en effet d'ouvrir son site en France. Et si, pour son
implantation en Allemagne, Confetti avait choisi la voie de
l'acquisition en mettant la main sur Braut.de, le site a changé
de méthode en France. Il créé en effet
sa propre structure qui sera dirigée par Stéphane
Lambert, auparavant en poste à Londres chez Confetti.
On aurait tout de même pu
penser qu'un rapprochement avec Alafolie était possible,
puisque les deux sociétés ont bénéficié
d'investissements importants de la part du même capital-risqueur,
Atlas Venture. Mais, selon Stéphane Lambert, "l'hypothèse
n'a même pas été envisagée. Nous
n'avons d'ailleurs pas de contacts avec eux, même si
nous suivons attentivement l'évolution de leur site."
Le nouveau responsable de Confetti.fr n'est d'ailleurs pas
vraiment effrayé par la concurrence dans l'Hexagone.
"La France enregistre près de 240.000 mariages
par an pour un chiffre d'affaires de 17 milliards de francs,
le marché est donc suffisament vaste pour contenter
plusieurs acteurs", insiste-t-il. Le site tentera donc
de rafler une partie de cette manne dans les mois qui viennent,
en insistant évidemment sur le contenu. Pour cela,
Confetti utilisera une équipe de freelance et devrait
recruter une quinzaine de personnes. Quatre grandes rubriques
seront disponibles : "Mon confetti" qui permettra
de budgéter son mariage et d'établir sa liste.
"Outils" qui offrira des "moyens
ludiques et utiles pour tout organiser", "Tout savoir"
où les mariés trouveront "des informations
essentielles sur les différentes formalités à accomplir",
et "Café Confetti", une sorte de forum de
rencontres pour les futurs mariés.
Quant au mode de rentabilité du site, il est pour l'instant
difficile à établir. Stéphane Lambert
refuse ainsi de s'étendre sur la part de revenus attendu
du e-commerce d'une part et de la publicité d'autre
part. Tout juste sait-on que la régie publicitaire
a été confiée à Doubleclick.
"En tout cas contrairement à ce que les gens imaginent,
il n'a jamais été question de vendre des robes
de mariées en ligne. Ce n'est d'ailleurs même
pas écrit dans le Business plan même si pour
l'anecdote nous en avons vendu deux en Angleterre" raconte
Stéphane Lambert. "Je dirais que nous avons plutôt
le rôle d'éducateur. Le Web est fabuleux pour
cela car il permet de ne pas se déplacer et de pouvoir
faire des choix rapidement. Je pense par exemple à
la difficulté d'accéder aux listes de mariage
quand les invités habitent aux quatre coins de la France.
Notre site facilite donc la tâche de tout les acteurs
d'un mariage"
La maison-mère anglaise serait d'ailleurs en discussion
avec des magazins physiques en Angleterre pour conclure des
partenariats et renforcer son offre.
Selon Stéphane
Lambert, "le site anglais a d'ailleurs fait ses preuves
puisqu'il compte 35.000 couples enregistrés".
Mais la société ne veut pas fournir de détails
sur le chiffre d'affaires qui en découle.
Confetti.fr va en
tout cas maintenant tenter de se faire connaître en
France grâce à une campagne publicitaire dans
les médias spécialisés. "De nombreux
partenariats devraient aussi être mis en place même
si pour l'instant rien n'est signé", selon le
directeur général.
Confetti.co.uk (Confetti.com appartient à une autre
société) a été créée
l'an dernier et a été financée à
hauteur de 75 millions de francs lors d'une second tour de
table qui a réuni Atlas Venture, la banque d'affaires
Botts & Co et le fonds d'investissements LGT
. [Jérôme
Batteau, JDNet]
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