Vendredi 26 mai 2000
@viso
escorte deux nouvelles start-up américaines en Europe
joint-venture des groupes Vivendi et Softbank vient d'annoncer la création de filiales européennes de deux start-up : diamond.com et Webhire
@viso,
la joint-venture constituée par le francais Vivendi
et le japonais Softbank et destinée à favoriser
l'implantation de sociétés américaines
en Europe, servira désormais de cheval de Troie à
deux nouvelles start-up: Diamond.com
(vente de diamants en ligne) et WebHire
(recrutement inter-entreprises).
Les deux entités européennes, nées de
ce mariage, seront détenues à 49% par @viso
et à 51% par les maisons-mères américaines
des deux sociétés. Diamond.com et Webhire rejoignent
ainsi Eloan, Buy.com, Evoke, Message Media et Interliant,
qui ont déjà utilisé les servies d'@viso
pour s'implanter sur le Vieux continent.
Les montants dégagés
pour les premiers investissements de Diamond.com Europe et
WebHire Europe n'ont pas été divulgués
par Pierre Liautaud, le président d'@viso, qui a toutefois
précisé "que la majeure partie des fonds
utilisés seront apportés par @viso". Il
a d'ailleurs tenu a rappeler qu' "@viso n'était
pas un fonds de capital risque mais "une entreprise d'investissements
dans l'internet". La différence est majeure selon
lui puisqu'"elle implique qu'@viso reste dans le capital
des sociétés créées pour, à
terme, les intégrer dans la stratégie industrielle
de Vivendi comme par exemple le nouveau portail Vizzavi. Quant
au choix des sociétés européennes incubées,
elle répondent selon lui à trois critères:
"D'abord être leader sur son segment aux Etats-Unis,
ensuite avoir des synergies possibles avec l'activité
industrielle de Vivendi et ensuite d'avoir fait la preuve
de son modèle économique".
Ce dernier élément
peut surprendre, notamment concernant la société
Diamond.com. Créée en 1998, cette start-up propose
en effet aux consomnateurs d'acheter des diamants en ligne
à des prix compétitifs. Un marché qui
ne semble pas vraiment phénoménal d'autant que
si l'achat de vêtements en ligne a prouvé ses
limites avec Boo.com, celui de diamants paraît encore
plus périlleux. Mais selon Pierre Liautaud, "cette
société a été choisie parce q'uelle
maîtrise la chaîne diamantifère parfaitement
puisque son actionnaire majoritaire, la société
Steinmetz Group, est le premier acheteur de diamants au monde.
Les marges dégagées peuvent donc être
énormes". Le president d'@viso a toutefois précisé,
qu'effectivement, "depuis le krach boursier, Vivendi
et Softbank demandaient beaucoup plus de détails sur
la rentabilité future des sociétés."
En tout cas malgré
le souci d'intégration industrielle dans le groupe
Vivendi, Pierre Liautaud n'exclut pas éventuellement
"de diluer le capital des franchises européennes
pour récupérer des fonds et refinancer l'activité
d'@viso". La mise de départ de 100 millions d'euros
a été récemment rallongée de 400
millions d'euros supplémentaires amenés par
Vivendi et Softbank. Par ailleurs la joint-venture pourrait
éventuellement être introduite en Bourse pour
se doter de davantage de moyens financiers "même
si rien n'est arrêté sur ce point" selon
Pierre Liautaud.
@Viso emploie 200 personnes, en
comptant les sociétés incubées et est
présente dans trois pays (France, Allemagne, Pays-Bas).
La société n'est en revanche pas implantée
en Angleterre. Dans ce pays, le japonais Softbank dispose
en effet déjà d'E-venture, une joint-venture
constituée avec NewsCorp, le groupe de Rupert Murdoch,
dont les projets de rapprochement avec...Vivendi sont toujours
d'actualité. [Jérôme
Batteau, JDNet]
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