Actualité / Médias  
Vendredi 28 juillet 2000  
Napster tente d'organiser sa défense  
          

Napster, dont le site permet aux internautes de s'échanger des fichiers musicaux, devra interrompre ses activités dès samedi 07H00 GMT jusqu'à ce qu'un jugement soit rendu sur le fond (Lire l'article du JDNet du 27/07/00). Théoriquement, Napster doit seulement empêcher les échanges de fichiers portant sur des œuvres protégées par un droit d'auteur. Mais les représentants de la start-up ont déclaré que la décision du juge pourrait les contraindre à fermer complètement le site, en raison de l'impossibilité de séparer les œuvres protégées des autres. La fermeture sera effective jusqu'à ce que les parties parviennent à un accord ou jusqu'au procès, à moins qu'elle ne soit annulée par la cour d'appel. Les avocats de Napster ont déjà annoncé leur intention de combattre cette injonction, qui sera examinée par la 9ème cour d'appel des Etats-Unis, alors qu'un procès est programmé avant la fin de l'année. Il faut noter que début juin, Napster a recouru aux services de David Boies, l'un des avocats anti-trust les plus célèbres, qui avait conseillé le gouvernement dans son action contre Microsoft.

Certains fans de Napster, rendus furieux par la décision (Lire l'article du JDNet) proposent déjà la création de nouveaux sites sur le même modèle dans des territoires tels que les Tonga. Et bon nombre d'entre eux se sont déjà ou vont se retourner vers des sites et des outils similaires (Lire l'article du JDNet). L'industrie du disque (l'action en justice contre Napster était menée par la Record Industry Association of America, qui regroupe notamment les cinq premiers éditeurs de musique, Warner Music Group, Sony Music Group, Universal Music Group, BMG Entertainment et EMI) restera sans aucun doute attentive au développement de ces autres solutions et n'hésitera pas à se lancer dans d'autres actions. Alliée à l'industrie du cinéma, elle a déjà porté plainte jeudi 20 juillet contre le site Scour.com, qui permet d'échanger de la musique et des films sur Internet, pour violation des droits d'auteur.

Une étude réalisée par PC Data Online et publiée aujourd'hui révèle que 60% des utilisateurs de Napster s'affirment prêts à continuer à télécharger de la musique, même si cette pratique est jugée illégale (ce que n'a pas décrété le tribunal qui a sanctionné Napster). "L'industrie du disque a un train de retard en matière de technologie, a expliqué à Cnet Sean Wargo, analyste Internet chez PC Data. Essayer de stopper Napster revient à tenter de bloquer une bête sauvage. La technologie est déjà là, elle se développe et les consommateurs l'adopte à chaque nouvelle étape. " L'enquête de PC Data montre aussi que 32% des personnes interrogées pensent télécharger plus de fichiers gratuits que l'an dernier, alors que 28% le feront moins souvent. Mais 42% seulement téléchargeraient le même nombre de fichiers si ceux-ci étaient payants.

Les ventes de musique en ligne devraient atteindre 5,4 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2005, contre 840 millions cette année, selon Jupiter Communications, elles concernent pour l'instant essentiellement les CD. Mais en facilitant le téléchargement de fichiers, Napster a largement contribué à lancer un mouvement qui semble irréversible. Si des sites musicaux comme MP3.com ou eMusic proposent déjà des formules de téléchargement sur abonnement, les compagnies de disque, qui espèrent toujours voir émerger une norme sécurisée, continuent à étudier plusieurs solutions commerciales et techniques.

[Rédaction, JDNet]
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