Actualité / Finance  
Lundi 31 juillet 2000  
LibertySurf en quête d'alliances, Europ@web renfloué  
          

La baisse des valorisations générales sur les fournisseurs d'accès et l'entrée en Bourse de Wanadoo, le dernier futur grand du secteur à être coté, marquent certainement le début d'un vaste mouvement de concentration en Europe dans le domaine de l'internet. . Face aux mastodontes qui domineront sans doute le marché demain, Telefonica (Espagne), Tiscali (Italie), T-Online (Allemagne) ou Wanadoo, LibertySurf, détenue à 38,97% par Europ@web le holding de Bernard Arnault, et le distributeur anglais Kingfisher, fait figure de nain. Malgré ses 450.00 abonnés en France, ce qui le place au troisième rang dans l'hexagone, le groupe est partiellement démunie dans les secteurs comme la téléphonie mobile ou la télévision, canaux par lesquels transiteront l'Internet de demain.

Pierre Besnainou, son président, ne s'en cachait pas et reconnaissait récemment dans une interview qu'une alliance avec un opérateur de téléphonie était possible. En mai, des négociations avaient été entamées avec Intercall, qui fournit des carte prépayées pour les mobiles, mais elles avaient échoué. Ensuite, l'hypothèse Suez-Lyonnaise des Eaux est arrivée sur le tapis. Gérard Mestrallez, le patron de ce groupe, concédait que la stratégie de LibertySurf était intéressante. La piste paraissait chaude, d'autant que le consortium First Mark, conduit par le Groupe Arnault et Suez-Lyonnairse des Eaux, venait de décrocher une licence de boucle locale radio pour laquelle LibertySurf constituait une pièce maitresse. Mais ces manoeuvres d'approche entre les deux groupes n'ont pas eu de suite. Hier, le Wall Street Journal a révélé que l'opérateur italien Tiscali aurait fait une proposition de rachat à LibertySurf. Proposition qui aurait été une nouvelle fois refusée. Selon le quoidien américain, "Bernard Arnault aurait estimé que le prix n'était pas à la hauteur de la valeur réelle de LibertySurf ".

La situation est en effet difficile pour le financier français. Celui-ci, par la voix de Charahm Becharat, le dircteur général de sa structure d'investissement Europ@web, désormais en retrait au profit de Bernard Giroud, ancien patron d'Intel Europe, a toujours insisté sur le fait qu'il batissait un groupe industriel. Auremenent dit, que tous les investissements réalisées dans les start-up étaient destinés à être regroupés sur un navire amiral qui s'appelle LibertySurf et que ce fournisseur d'accès offrirait à l'internaute tous les services dont ils avaient besoin (fleurs avec Aquarelle, enchères avec Aucland, etc...). Vendre LibertySurf serait donc un virage majeur et, si Bernard Arnault devrait s'y résigner, l'acquéreur devrait y mettre un prix conséquent.

Malgré ces péripéties, l'appétit de Bernard Arnault pour l'internet est loin d'être terminé et, selon le Wall Street Journal, le financier aurait décidé de remettre 500 millions d'euros supplémentaires dans la corbeille d'Europ@web. Sachant aussi que le groupe pourrait faire quelques arbitrages dans son portefeuille et se délester de quelques titres de sociétés déjà cotés. Avant évidemment une possible entrée en Bourse à l'automne. En terme d'investissement, le groupe a désormais les yeux rivés sur le BtoB et sur les sociétés d'infrastructures. Plutôt que de trouver l'or avec LibertySurf, Bernard a peut être choisi de fournir les pelles et les pioches aux autres.

[Jérôme Batteau, JDNet]
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