"Attendez, je suis dans
mon jardin... Nous, on fait le pari de travailler à
la campagne!". Philippe Martin est directeur général
du supermarché Vivrebio
qui vient d'ouvrir ses portes sur le Web. Selon
cet ancien directeur de la rédaction de magazines de
jeux vidéo chez Mediasystème Editions, les informations
divulguées sur la production industrielle des aliments
ont provoqué un interêt grandissant des français
pour la nourriture bio. Vivrebio mise donc sur le créneau
du "sain, énergétique et meilleur"
revendiqué par cette fameuse "culture bio".
La société vend
ainsi des céréales, de la cosmétique
et même des croquettes pour chat bio. Et la clientèle
est là : à
72% des femmes, CSP+ urbaines. Pour septembre, le site compte
environ 40.000 pages vues et un panier moyen de 680 francs.
Sur la totalité
des ventes de Vivrebio, une SA au capital de 40.000 Euros,
50% provient de la commande sur catalogue papier, et 50% des
commandes sur Internet et sur le Minitel. Le
site, dont le design a été réalisé
en interne, est hébergé par Pic Interactive.
Les 2.000 produits proposés
sur le site appartiennent uniquement à l'univers des
"secs et des liquides". Plus tard, Vivrebio compte
offrir également des produits frais et surgelés.
La société, qui compte actuellement 5 salariés,
gère ses stocks en région parisienne et livre
gratuitement par Colissimo en 48 heures. Fin octobre, elle
travaillera avec le spécialiste de la livraison E-liko.
Le paiement est sécurisé par Paybox.
Vivrebio
propose également une base d'informations de 15.000
adresses du monde de la bio en France (commerçants,
foires, restaurants...). Si actuellement, la rubrique éditoriale
est à un stade embryonnaire, elle va être développée
à partir de novembre, grâce à l'intervention
de 3 à 5 journalistes en interne. "Nous voulons
expliquer les tenants et les aboutissants du bio aux internautes.
Le but de la partie rédactionnelle sera principalement
de les informer." L'éditorial pourra être
proposé comme "contenu bio" à d'autres
sites.
Vivrebio.com
a été financé avec des fonds propres.
Son budget de création est d' 1 million de francs.
Le directeur général espère lever entre
3 et 5 millions de francs "quand le business model aura
montré son efficacité". Pour
cela, Vivrebio compte affirmer sa présence sur les
salons bio. Il mise aussi sur la publicité on-line,
sous la forme de publi-rédactionnels, et off-line,
notamment en presse féminine. La
société souhaite accaparer 10% du marché
bio français d'ici un an et demi, "soit 1 milliard
de francs sur les 10 milliards de francs que représentera
le marché du bio en 2002", selon le directeur
général, qui mise sur une croissance annuelle
de ce marché de 30%. Il attend un chiffre d'affaires
de 250 millions de francs d'ici 2002. A
cette période, Vivrebio pourrait se développer
vers les pays du Nord, l'Allemagne en tête, dont le
marché du bio représenterait 70 milliards de
francs actuellement.
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