La site de courtage de crédit
en ligne anglais Mynewdeal.com vient de lancer officiellement
sa déclinaison française Mynewdeal.fr.
Cette filiale sera dirigée par Marc Badrichani, un
ancien du Credit Suisse, qui fait également partie
des trois fondateurs qui ont initié Mynewdeal.com en
Angleterre l'an dernier Pour son financement, la maison-mère
de ces sites, la holding luxembourgeoise Mynewdeal, a obtenu
il y a quelques semaine le soutien du Crédit suisse
First Boston qui a pris 15% du capital en injectant 50 millions
de francs. Après l'Allemagne, l'Italie ou la Belgique,
place donc à la version française dont la philosophie
est en apparence assez proche de celle de la multitude de
sociétés, comme Selectaux ou Discountis, qui
ont fleuri sur le Net depuis un an et qui consiste à
rechercher auprès des banques partenaires le meilleur
crédit possible pour l'internaute.
A la différence des autres sites du secteur, Mynewdeal
veut se positionner sur des marchés de niche. "L'offre
générique est effectivement énorme pour
le client, note Laurent Depraz, le directeur pour la France.
C'est pour cela que nous misons beaucoup sur des produits
comme le refinancement d'un prêt immobilier. L'internet
permet de très bien cibler ce marché".
Pour mieux capter cette clientèle, Mynewdeal.com veut
aussi miser sur la pédagogie, "pour démystifier
le crédit", en proposant des outils pour mieux
guider l'internaute dans sa recherche.
"Nous avons mis notamment au point un outil qui permet
de comparer un prêt en taux variable ou à taux
fixe. Il est très rare qu'on explique la vraie différence
alors qu'au final le coût peut être très
lourd pour le particulier", justifie Laurent Depraz.
Dans la même veine, Mynewdeal.fr a également
créé un service permettant de mesurer l'intérêt
d'un refinancement pour le client.
Pour engranger des revenus,
Mynewdeal.fr compte prélever une commission de 0,8%
à 1,5% sur le prêt consenti par la banque sélectionnée.
A l'heure actuelle Abbey National, la banque Woolwich ou le
Crédit agricole du Nord ont accepté d'être
présents sur la plate-forme. Quant au nombre de dossiers
traités nécessaires à l'équilibre
financier, "il n'est pas quantifiable" selon Laurent
Depraz "dans la mesure où tout dépendra
évidemment du coût d'acquisition des clients".
Le site ne tentera d'ailleurs pas d'attirer uniquement les
particuliers mais aussi les courtiers traditionnels qui "ont
besoin d'une plate-forme qui les mette facilement en relation
avec de nombreuses banques". Mynewdeal.fr emploie 12 personnes
et compte dégager des bénéfices d'ici
18 mois.
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