Bourse
: la rechute est générale pour les valeurs internet
Dans un marché désastreux pour les technologiques, les fournisseurs d'accès, les sites de contenus et les web agencies ont été sévèrement corrigés. Seules Fimatex et Consors ont un peu résisté -->
(Séance du 28 novembre
2000 ).
Dans
un marché dont la fragilité restait évidente
malgré le rebond de la veille, les valeurs internet
ont de nouveau fortement reculé hier à la Bourse
de Paris. Les pertes se sont d'ailleurs creusées à
l'ouverture des marchés américains, en raison
de la violente chute du Nasdaq. (-3,03%)
Parmi
les rares valeurs en hausse, deux courtiers en ligne, Consors
qui avance de 2,18% et Fimatex qui gagne 0,59%. Self
Trade recule en revanche de 8,54% à 9,42 euros
en raison de la chute de Direkt Anlage Bank sur le
Neuer Markt allemand. La société allemande perd
7,58% à 38,4 euros. Les courtiers en ligne sont en
ce moment en proie à de gros doutes notamment en raison
des faibles volumes enregistrés sur les marchés
financiers alors que l'automne est d'habitude plutôt
propice au secteur. Aux Etats-Unis les recommandations sur
la plupart des courtiers comme Charles Schwab ont ainsi été
abaissées. Ameritrade and E-Trade ont même touché
cette semaine leur cours le plus bas de l'année. "Sans
un regain d'activité sur les marchés financiers,
les trois courtiers américains auront du mal à
tenir leur prévisions financières pour le dernier
trimestre" expliquent ainsi les analystes.
Du côté
des fournisseur d'accès à Internet (FAI), le
recul est généralisé. Wanadoo
abandonne 3,94%, LibertySurf cède 4,68% et Infosources
s'enfonce encore de 9,94%. En une semaine le fournisseur d'accès
qui a fusionné avec Belgacom Skynet a perdu près
du tiers de sa valeur.
Les web
agencies ont également fortement souffert à
l'exception de Micropole qui progresse de 0,41%. Business
Interactif chute pour sa part de 6,54%, de même
que Fi System en recul de 7,81%. L'opérateur
de sites Integra clôture également en
forte baisse de 6,2%. La société a annoncé
lundi avoir été retenue pour opérer trois
nouveaux sites, Bookings.co.uk, reservations d'hôtel
en Angleterre, Fiere e Comunicazioni, éditeurs de plusieurs
sites en Italie et VVF Vacances, en France.
Dans des
volumes redevenus faibles, moins de quatre mille titres,
Artprice a terminé sur une perte de 3,39%. La fin
de semaine dernière avait été très
agitée pour la société puisque jeudi,
70.000 titres avaient été échangés
en séance. La valeur avait ensuite dégringolé
vendredi de plus de 11% (Lire l'article
du JDNet du 27/11/00). Dans un communiqué rendu
publique lundi soir, la société a annoncé
"qu'aucun actionnaire fondateur n'avait cédé d'actions
au cours de la dernière semaine. En particulier, Europ@web,
dont la période de lock-up venait à expiration le 27 octobre
dernier, a tenu à confirmer qu'elle n'avait procédé à aucune
cession depuis cette date, et a profité de la circonstance
pour réitérer sa pleine confiance dans la société." Artprice.com
a également ajouté "qu'aucun événement
significatif qui justifierait une remise à jour de ses prévisions
n'est intervenu récemment. Les fondamentaux restent donc inchangés."
Europ@web,
la holding de Bernard Arnault dans l'internet, détient
19,73% de la société.
Enfin,
les sociétés dont les revenus proviennent de
la publicité ne se portent pas très bien non
plus sur le Nouveau marché. Multimania, après
son gain de 4,36% la veille, perd 7,46% à 15,5 euros.
A Francfort, Lycos Europe, qui proposera 7 de ses actions
contre 3 Multimania pour le rachat du site de communauté,
a également perdu du terrain, avec un recul de 7,5%
à 7,03 euros. A Paris Gameloft termine aussi
dans le rouge (-7,4%) alors que Kazibao touche un nouveau
plus bas historique en perdant 8,33% à 3,3 euros
.
Les valeurs
Internet cotées à Paris
Cours au 28/11
L'indice
CAC 40 a terminé à nouveau en forte baisse
de 1,65% à 6069,22 pts hier à la Bourse de Paris
alors que les perspectives de croissance des valeurs technologiques
sont largement remises en question notamment aux Etats-Unis.
A Paris France Telecom a mené le bal des baisses en
cédant 5% en clôture notamment en raison de la
démission d'Hans Snook président-fondateur de
l'opérateur de téléphonie mobile Orange,
filiale de l'opérateur historique. De son côté
l'indice du Nouveau marché a clôturé en hausse de 2,51%
à 3.322,54 points. Sur les marchés américains,
le Nasdaq abandonnait plus de 2% à la mi-séance..