Après les millions de
dollars engloutis par les start-up pour leur communication
en direction des consommateurs, l'heure est au bilan aux Etats-Unis.
Accenture (Andersen Consulting) et Online Insight, une société
évoluant dans le domaine de la relation-client, se
sont penchés à l'occasion d'une étude,
baptisée "Beyond the blur, correcting the vision
of internet brand" sur les mythes et les réalités
du marketing dans l'internet.
Pour ce faire, les analystes
ont interrogés 2000 consommateurs ayant acheté
en ligne dans 17 secteurs d'activité. Première
constatation : seuls 26% des personnes interrogées
sont des "chasseurs de bonnes affaires" et se basent
avant tout sur le prix pour acheter leurs produits. L'étude
souligne ainsi la vanité relative des guerres des prix
engagées par les marchands virtuels.
Les 74%, n'intégrant pas le prix dans leurs critères
de décision, se répartissent en trois catégories :
22% sont adeptes d'une marque, 21%
achètent en ligne pour gagner du termps,
15% sont sensibles à l'étendue du choix de produits
disponibles. A l'intérieur de ces trois dernières
catégories, les priorités sont la sécurité
des paiements, le respect de la vie privée, la notoriété
de l'enseigne mais aussi la rapidité du site.
Andersen Consulting estime par ailleurs que 10% de la population
américaine représente à l'heure actuelle
"70% des ventes en ligne" et que les majorité
des utilisateurs ne dépensent pas plus d'argent sur
Internet. Par ailleurs les acheteurs sont, au deux-tiers,
âgés de plus de 25 ans. A travers ces résultats,
Andersen recommande donc aux dotcom, "d'abord de ne pas
se focaliser sur la cible des jeunes", contrairement
à ce qui était avancé par les papes du
marketing et ensuite "de ne pas tenter d'augmenter fortement
leur audience mais plutôt de la qualifier en attirant
les personnes disposant de forts revenus". De plus "l'important
n'est pas le prix proposé sur les produits mais la
qualité des services offerts. Les conditions d'achats
font la différence. Les marques internet peuvent prendre
de la valeur en les améliorant". Mais cette amélioration
des services ne doit pas forcément passer par plus
d'interactivité sur le site ou plus de personnalisation.
Ainsi une majorité des acheteurs restent de marbre
devant un site riche en vidéo ou animations, y compris
pour les abonnés au haut-débit. Quant à
la personnalisation,
Andersen Consulting affirme que "les cyber-acheteurs
n'aiment pas vraiment les sites où ils doivent fournir
une multitude informations ". L'étude estime même
que dans certains segments d'activités, les sociétés
donneraient davantage de valeur à leur marque en ne
collectant carrément pas d'informations.
Dernier
point : "Une majorité des consommateurs interrogés
disent avoir découvert le site marchand non pas grâce
à de la publicité offline mais grâce à
un moteur de recherche ou à des liens sur d'autres
sites". La voie de la sagesse...
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