Dans un secteur déjà bien fourni,
la France compte un nouvel incubateur sur son territoire.
Venture
Park, c'est son nom, a débarque dans l'Hexagone
au début du mois en provenance d'Allemagne, où sont
logés plusieurs de ses actionnaires. Créée par un groupe
de huit fondateurs en plein cur de l'été, cette société a
en effet reçu pour ses dépenses de fonctionnement et
ses différents investissements la coquette somme de 213 millions
de francs, de la part notamment de PixelPark, une filiale
multimedia de Bertelsmann. Ce dernier a également participé
en propre au tour de table, en compagnie de la Deutsche Bank,
de la banque espagnole BBVA, de Goldman Sachs, DaimlerChrysler,
Dresdner Kleinwort Benson et Gramercy Communications Partners
(fonds de Téléfonica Espagne).
La prééminence de Bertelsmann
dans le capital de cet incubateur paneuropéen, puisqu'il dispose
de bureaux à Berlin, Munich Madrid et Varsovie, guidera logiquement
une partie des investissements vers "les nouveaux médias en
ligne utilisant une forte technologie", selon Patrice Pouquet,
le directeur des participations de Venture Park en France.
"Les trois autres axes de financement seront les places
de marchés, les solutions technologiques et éventuellement
l'incubation de projets émanant de grands groupes."
En France, Venture Park a déjà
garni son portefeuille de deux participations, le site Plantes-et-Jardins
et Pulpsport,
une place de marché dans le secteur sportif. Au niveau européen,
douze participations sont actuellement détenues par la société,
qui compte fonctionner sur un rythme de deux nouveaux investissements
pas mois. "Mais Il n'y aura pas de saupoudrage dans nos
pays d'implantation, prévient Patrice Pouquet. Si quatre
projets nous intéressent en Allemangne, on les financera tous,
quitte à ne rien financer ailleurs si on ne trouve
pas de sociétés qui correspondent à nos
critères." Côté organisation, la branche française
comptera douze personnes et amènera la panoplie traditionnelle
de l'incubateur, à savoir "des fonds, entre 1,5 et 15 millions
de francs en amorçage, de l'hébérgement physique, du
conseil opérationnel et un réseau de relations très
large grâce à la puissance de nos actionnaires".
Les sociétés devront
par ailleurs, selon Patrice Pouquet, "obligatoirement
avoir une vocation internationale, car une partie de nos compétences
se situent dans le réseau que nous avons tissé en Europe".
Le directeur des participations de Venture Park n'exclut d'ailleurs
pas d'intervenir également dans des sociétés
en phase plus avancée, à l'heure où une
grande partie des start-up peinent à boucler un deuxième
tour de table. "Cela fait partie de notre stratégie, mais
il faudra que ces sociétés soient déjà bien installées sur
leur marché national, et que les fonds recherchés soient avant
tout destinés à leur expansion internationale."
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