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Emploi
Etude : la "télécollaboration" plebiscitée
L'Europe constitue pour les acteurs internationaux du marché des solutions de "webconferencing" une cible prioritaire. L'étude commanditée par Evoke auprès de Frost&Sullivan démontre que ces solutions encore très peu répandues sont très appréciées par les entreprises qui les utilisent principalement en interne. --> (Mercredi 20 décembre 2000)
         
Le prestataire américain de solutions online à destination des entreprises Evoke a publié les résultats d'une étude sur l'usage des solutions professionnelles de "télécollaboration" confiée à Frost & Sullivan. L'enquête menée par la société de consulting auprès de 100 PME-PMI et grandes entreprises françaises, allemandes et britanniques portait sur les vidéoconférences, téléconférences (son uniquement), téléformations et autres bureaux virtuels. Les entreprises européennes interrogées se sont révélées à 100% satisfaites de ces solutions... pour celles qui en sont équipées. En effet, ces nouveaux outils n'ont été adoptés que par une infime partie des entreprises à l'heure actuelle.

Les économies en termes de temps (38%) et de coûts (46%) constituent pous les entreprises les véritables avantages de telles solutions. On note d'ailleurs que le critère "coût" arrive en tête au sein des entreprises de taille moindre (44%, contre 38% pour le critère "temps"). Dès lors, l'usage de la téléconférence satisfait 92% des répondants et celui de la vidéoconférence 95%. Pour l'heure, les entreprises utilisent surtout ces outils pour un usage interne, notamment dans le cas d'entreprises implantées dans plusieurs pays. Ces solutions sont ainsi principalement appliquées aux réunions internes (62%) et au travail à distance (61%). On constate que les entreprises moins importantes citent plus le télétravail que les réunions (57% contre 50%).

A l'inverse, l'usage à destination de publics externes et la téléformation demeurent en marge avec respectivement 5% dans le cadre de démonstrations de produits et 3% pour des sessions d'éducation ou de formation. Enfin, seulement 10% des répondants déclarent utiliser leurs solutions de télécollaboration pour des réunions avec leurs clients. Par ailleurs, ce qui dissuade les entreprises de s'équiper semble intimement lié aux coûts supplémentaires que cela implique : si toutes s'accordent sur le fait que ces outils apportent une réduction des coûts (gains de productivité et de temps), elles sont globalement 80% à considérer que le prix de la solution demeure un critère déterminant dans la décision de s'équiper.

L'étude, commanditée par l'entreprise américaine de webconferencing Evoke, porte également sur la pénétration du marché européen. En effet, 80% des entreprises équipées de solutions de ce type sont basées aux Etats-Unis. Le marché européen est donc le plus porteur aujourd'hui car encore émergeant. La douzaine d'acteurs qui proposent leurs solutions dans le monde cherchent donc à s'y imposer pour devenir, à terme, le standard incontournable. Un détail des résultats mérite encore que l'on s'y arrête : la France arrive en tête des pays européens où les dirigeants susceptibles de décider de façon autonome d'équiper leur entreprise de ce type de produits, avec 95% contre 76% en moyenne. Dès lors, on peut s'attendre à ce qu'Evoke s'attaque en priorité au marché français.
[Pascal Bories, JDNet]
 
 
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