L'idée de se lancer dans
le "webjardinage" a germé (sans jeu de mots)
dans l'esprit des propriétaires du groupe Gally exploitant
quatre importantes jardineries en Ile-de France, dont La Ferme
de Gally, installée derrière le château
de Versailles. Dominique et Xavier Laureau, associés
à un homme de marketing de leurs amis, Emmanuel de
Truchy, viennent de lancer le site Webjardinier.com
A
la différence de ses principaux concurrents, Realgarden
ou Plantes-et-jardins,
Webjardinier est un site à la fois éditorial
et marchand dont l'objet n'est pas de se substituer aux jardineries
traditionnelles, mais au contraire de drainer vers ces magasins
de nouveaux clients. Ainsi, Webjardinier outre son contenu
éditorial propre, propose aux magasins traditionnel
de disposer de leur site vitrine accessible par une URL propre
pour créer via le Web une sorte de réseau de
jardineries traditionnelles.
"Une
jardinerie, même de grande surface, ne peut être
exhaustive et proposer l'ensemble des végétaux
susceptibles d'intéresser le jardinier amateur. Par
ailleurs le conseil et l'information régulière
sont un moyen pour une jardinerie de fidéliser efficacement
sa clientèle", explique Emmanuel de Truchy.
Webjardinier répond à ces deux problématiques
en offrant une gamme de produits complémentaires de
l'offre des magasins et un contenu de conseils et d'actualité
par l'intermédiaire d'un magazine baptisé "Feuille
de choux". Le site dispose de sa propre rédaction
composée d'une équipe de cinq personnes et dirigée
par Rosenn Le Page, ingénieur agronome devenu journaliste,
spécialisée dans le secteur du jardin. Webjardinier
a également noué un partenariat avec le magazine
"L'Ami des jardins".
Le modèle
économique du site repose à la fois sur un abonnement
annuel de 40 000 francs payé par les jardineries partenaires
et par l'activité de vente en ligne. Pour ceprix, les
jardineries bénéficient de leur propre site
vitrine et d'une borne de consultation de leur site dans leur
jardinerie. L'idée est donc d'assurer un relais constant
entre les jardineries virtuelles et les magasins physiques.
Webjardinier prévoit également de commercialiser
à terme de l'espace publicitaire sur son contenu éditorial
et recherche actuellement une régie pour en assurer
la commercialisation.
Le financement
de la société a été assuré
par plusieurs business angels qui ont apporté entre
2 et 3 millions de francs. 1,5 million de francs ont été
investis dans les développements informatiques du site
assurés principalement par A2C
Interactive (racheté récemment par Himalaya).
L'objectif
de chiffre d'affaires pour 2001 est aujourd'hui fixé
entre 2 et 4 millions de francs, en fonction de la vitesse
de recrutement des jardineries partenaires. Emmanuel de Truchy
espère fédérer 50 jardineries pour la
fin 2001.
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