Tandis que Napster affronte
les foudres de l'industrie du disque, Gnutella,
un petit programme qui permet d'échanger les fichiers
-notamment MP3- directement entre internautes, se voit lui
attaquer en justice par un acteur plutôt inconnu dans
la Net-économie et le show-business : Ferrero.
Ce groupe italien, spécialisé dans les produits
chocolatés, possède en effet une célèbre
filiale allemande baptisée... Nutella.
Or la fameuse pâte à tartiner, qui réalise
des non moins fameux spots publicitaires, n'a pas apprécié
la proximité entre sa marque historique et celle du
petit programme issu de la culture "napstérienne".
Ferrero s'est donc retourné
vers la cour de Cologne afin de contester l'utilisation de
la marque Gnutella, estimant que la similitude avec sa propre
marque pouvait induire en erreur des millions d'internautes
"qui risquent d'associer la marque Nutella avec un regroupement
de pirates virtuels...". L'argument a sonné juste,
puisque la cour de Cologne a ordonné à Lars
Gollnow, le propriétaire du site Gnutella.de, d'arrêter
d'exploiter son site au risque de verser 250.000 euros. Fort
de cette première décision, Ferrero a contacté
Tobias Julke, le propriétaire de Newtella.de. Celui-ci,
craignant d'avoir à verser des dommages et intérêts,
a préféré fermer à son tour son
site.
La partie s'annonce donc serrée
pour Gnutella, dont le nom est une combinaison entre GNU (système
opensource dans la mouvance Linux) et la marque appartenant
à Ferrero. Néanmoins, le groupe italien, qui
a réussi à "faire le ménage"
en Allemagne, n'a pas encore indiqué comment il compte
s'y prendre pour faire fermer les multiples sites nationaux
de Gnutella. Le mieux, serait peut-être de contacter
la RIAA....
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