Avenir
Telecom, l'un des leaders européens de la distribution
de services et de produits de télécommunications,
a annoncé mardi avoir réalisé un chiffre
d'affaires de 552,9 millions d'euros au premier semestre de
son exercice fiscal 2000/2001 et un résultat net de
50,4 millions d'euros. Si dans ces chiffres, la téléphonie
mobile reste le coeur de métier d'Avenir Telecom, la
contribution de l'activité Internet, gérée
par sa filiale Net-up,
est désormais significative puisqu'elle s'est élévée
à 103,1 millions d'euros pour un résultat net
négatif de 12,9 millions d'euros.
Net-Up qui propose, notamment via l'E-pack, de la fourniture
d'accès à Internet ainsi qu'un ordinateur, dispose
de 200.000 abonnés Internet à la fin de l'année
2000. La société, qui a investi plus de "22
millions d'euros l'an dernier" sur ce segment, estime
avoir en outre limité ses coûts d'acquisition
à 115 euros par abonné. Par comparaison, les
résultats semestriels de Wanadoo au premier semestre
2000 avaient fait ressortir un coût d'acquisition de
81 euros pour la filiale de France Telecom.
Fort de ces bons résultats
pour un non spécialiste de la fourniture d'accès,
Avenir Telecom table désormais sur près d'un
million d'abonnés à l'horizon 2004. Si l'E-packs
devrait rester une source de revenus considérables,
près de 56% des 780 millions d'euros de chiffre d'affaires
attendus à fin 2003, Jean-Daniel Beurnier, le président
d'Avenir Telecom, a insisté sur la dimension importante
que prendrait l' e-commerce dans l'activité de sa société
avec un chiffre d'affaires supérieur à 200 millions
d'euros envisagé d'ici trois ans.
Pour cela, NetUp misera notamment sur son portail Net-up.com
qui aggrège près d'une dizaine de sites traitant
du voyage (World-up), des assurances (Assur-up) ou de la Bourse
avec Cercle Finance, une des multiples sociétés
récemment rachetées par Avenir Telecom pour
étoffer son offre. Jean Daniel Beurnier a d'ailleurs
estimé que la politique d'acquisitions de son groupe
dans l'Internet "était pour l'instant terminée".
Reste maintenant à conquérir les 800.000 abonnés
d'ici 2004, sachant qu'Avenir Telecom pourra s'appuyer sur
son large réseau de distribution en France pour attirer
de nouveaux clients. Mais dans ce secteur très concurrentiel
et face à des mastodontes comme Wanadoo, AOL ou Tiscali,
Jean Daniel Beurnier a toutefois laissé la porte ouverte
"à une éventuelle alliance avec un acteur
de l'Internet" pour arriver plus rapidement à
ses fins. Une voie déjà empruntée par
son principal rival en Europe, le groupe Carephone Warehouse.
Le propriétaire des enseignes The Phone House a créé
en juin 2000 une co-entreprise avec AOL pour financer son
portail européen multi-accès de services Mviva.
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