Entreprises
Verticaloptic, place de marché des opticiens
Lancé en novembre 2000, la plate-forme se positionne sur le marché encore vierge des professionnels de l'optique. --> (Mercredi 21 mars 2001)
         

Verticaloptic est une place de marché transactionnelle mettant en relation directe avec leurs fournisseurs les opticiens, qui peuvent ainsi commander verres et montures par le biais du Web. Le secteur comprend aujourd'hui près de 500 fournisseurs et pèse 5 à 6 milliards de francs de transactions par an, explique Julien Michel, fondateur de la société anciennement directeur export en Amérique du Sud d'Essilor. Les marges commerciales pratiquées sont relativement importantes, de l'ordre de 60 % pouvant aller jusqu'à 500 % pour des produits très spécifiques.

Lancé au mois de novembre 2000, Verticaloptic a nécessité 3,2 millions de francs d'investissements, provenant de fonds privés (fonds personnels de son fondateur et de son réseau de connaissances). Verticaloptic utilise une plate-forme sécurisée mise au point et hébergée par Allaban, le module destiné aux verres ayant été réalisé par la web agency GTI. Verticaloptic référence actuellement 1.600 produits et table sur un objectif de 15.000 d'ici à la fin de l'année 2001.

Via le site, les opticiens ont accès au catalogue de leurs fournisseurs et peuvent passer commande des produits qu'ils désirent recevoir. Un moteur de recherche élaboré permet de trouver l'ensemble des produits répondant à des critères ophtalmologiques complexes. Cette commande est automatiquement envoyée aux fournisseurs, agrémentée de l'identité du client, afin de lui garantir la vente aux conditions habituelles. "Nous recevons un accueil très favorable de la part des opticiens et des fabricants de verre, affirme Julien Michel. Notamment parce que les commandes transmises par téléphone ou par fax génèrent souvent des erreurs. Chaque opticien passe en moyenne une dizaine de coups de téléphones et de fax par jour afin de réapprovisionner son stock. Par contre, c'est un peu plus délicat pour les fabricants de monture, dont certains hésitent à faire apparaître leurs prix sur notre catalogue".

Le modèle économique de Verticaloptic est basé sur quatre sources de revenus. La première est l'abonnement. Pour avoir accès aux services du site, les opticiens doivent débourser 100 francs par mois. La deuxième source de revenu est générée par les commissions perçues à chaque transaction, dont le montant est fixé à 2% dans un premier temps. A terme, ce commissionnement pourrait baisser en fonction du nombre de clients utilisant Verticaloptic comme intermédiaire. "Si le nombre de commandes devient significatif pour les fournisseurs, explique Julien Michel, ces derniers sont tout à fait en mesure de faire pression pour baisser le commissionnement. Nous n'en sommes pas encore là aujourd'hui". La vente directe de produits en partenariat avec un fabricant est également envisagée par Julien Michel. Cette activité pourrait représenter 40% du chiffre d'affaires global de Verticaloptic. Enfin, le site devrait également s'ouvrir à la publicité. "Outre la mise en avant de produits, affirme Julien Michel, nous sommes également une plate-forme susceptible d'intéresser d'autres annonceurs. La cible à laquelle nous nous adressons, à savoir les opticiens, possède un fort pouvoir d'achat puisque ces derniers gagnent en moyenne 30.000 francs net par mois".

Julien Michel prévoit de porter rapidement et facilement son site à l'international, puisque les fournisseurs travaillent quasiment tous au niveau européen. Si son chiffre d'affaires n'est pas encore significatif, Verticaloptic espère générer 1,5 million de francs de ventes en 2001, pour un total de 400 inscrits. Pour l'heure, 96 opticiens se sont déjà montrés intéressés par ce projet, ce qui représente près de 160 magasins. D'après Julien Michel, il y aurait aujourd'hui près de 7.500 opticiens en France, soit autant d'utilisateurs potentiels.

[Philippe Rémond, JDNet]
 
 
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