Finances
Capital-IT : le secteur des logiciels en force
Le cinquième édition de ces rencontres entre quarante start-up et des investisseurs devrait marquer définitivement la fin des dotcoms. --> (Jeudi 22 mars 2001)
         
Spécial Capital-IT

Dans un climat très morose pour les sociétés des nouvelles technologies, la cinquième édition des rencontres Capital-it, qui mettent face à face 40 start-up triées sur le volet et des investisseurs européens, devrait donner une bonne idée de l'état actuel du marché du financement de l'Internet en France. Le nombre de dossiers reçus par les organisateurs, 204, est déjà un premier élément de réponse puisqu'il est inférieur à celui du mois novembre, lors de la précédente édition. Emmanuel Libaudière, l'organisateur de ces rencontres, ne s'en étonne pas et estime même "que le chiffre reste plutôt encourageant dans la période actuelle et ce d'autant que les projets apparaissent de meilleure qualité qu'auparavant".

Côté tendance, cette nouvelle édition semble sonner définitivement le glas des portails ou des marchands en ligne alors que le secteur "médias" représentait, par exemple, près de 33% des projets sélectionnés à l'automne 2000. Seules les places de marché, autre secteur à avoir subi les foudres des investisseurs, résistent à peu près avec quelques représentants comme Welcomeoffice (fourniture de bureaux) Fruitbusiness (fruits et légumes) ou Ettex (textile). Les éditeurs de logiciels ou les solutions ASP représenteront au final la majorité du contingent, puisqu'ils seront plus de 25 à exercer dans ce secteur.

"Il est clair que les dotcoms pures ont disparu, estime Emmanuel Libaudière, et que personne n'est là pour lever des millions de francs afin de faire de la communication. Mais c'est normal, car tout le monde a pris des claques l'an dernier, y compris chez les investisseurs. Désormais, il faut vraiment que les projets démontrent rapidement leur rentabilité et que la barrière à l'entrée soit réelle. Il est donc normal de voir un retour en grâce de la technologie et des logiciels." Au niveau des stades d'intervention, les "premiers tours de table" seront majoritairement présents dans la sélection, bien que ce type d'investissements soit un peu délaissé par les investisseurs actuellement. Une situation dont se félicite Emmanuel Libaudière : "Le jour où on ne présentera que des quatrième tours de table, on ne sera plus Capital-it. Et pourtant il est vrai que ce serait la solution de facilité pour ne présenter que des dossiers "sûrs". Mais notre objectif est vraiment de découvrir de nouveaux talents".

Reste à savoir si les projets présentés lors de cette édition ne sont pas, pénurie oblige, déjà tous connus des investisseurs ce qui enlèverait un peu de sel à la manifestation. "Il est clair que les bons projets sont rares et donc identifiés par les investisseurs, acquiesce Emmanuel Libaudière. Néanmoins, il restera toujours des pépites que les investisseurs auront négligées. C'est donc à nous de tout faire pour les identifier et leur présenter. On a d'ailleurs élargi cette année notre partenariat avec l'Agence national de la valorisation de la recherche, l'Anvar, pour insister sur les dossiers très innovants."

Les Rencontres Capital-It se tiendront les 27 et 28 mars 2001 au Pavillon d'Armenonville à Paris.

[Rédaction, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International