Finances
Régime minceur pour le capital-risque en mars
Le montant des fonds levés par les start-up de l'Internet français aurait atteint 247 millions de francs, selon l'indicateur Benchmark Group/Journal du Net. --> (Mardi 3 avril 2001)
         

L'atterissage a été plutôt brutal pour les sociétés françaises cherchant à se financer au mois de mars 2001. Selon l'indicateur Benchmark Group/Journal du Net, 260 millions de francs auraient été levés par 20 sociétés au mois de mars 2001, soit un montant près de trois fois inférieur à celui de février (822 millions).

L'investissement moyen par tour de table est donc plus modéré et montre la prudence des investisseurs, à l'heure où les marchés financiers demeurent très instables. Certaines levées de fonds du mois de mars sont d'ailleurs plus des "rustines", qui permettent d'attendre des jours meilleurs, que de réels investissements pour accélérer le développement des sociétés. L'autre élément marquant est la présence importante de sites à destination du grand public (BtoC) dans les levées de fonds. De FreeGoal à Musiwap, en passant par Etnoka ou Cityvox, ils représentent près de la moitié des investissements du mois de mars.

Malgré ce net ralentissement des investissements, que l'on a pu également constater aux Etats-Unis (Lire encadré ci-dessous), le total des fonds levés au premier trimestre 2001 est légèrement supérieur à celui enregistré l'an dernier à la même époque. Sur le début de l'année 2001, 1,946 milliard de francs auraient été levés par 55 sociétés, contre 1,652 milliard l'an dernier. La différence se situe donc plus au niveau des valorisations retenues lors de l'entrée des investisseurs. Mais il est à noter que les colossales levées de fonds de Webraska (341 millions en janvier) et de Bfinance (223 millions en février), sont venus doper un peu artificiellement le total du début de l'année 2001.

Coup de frein américain
Si le capital risque français est teinté de prudence en ce début d'année, c'est également parce qu'il a tendance à regarder l'état de son collègue américain. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le coup de frein financier a été plutôt violent Outre-Atlantique. Selon la lettre d'informations Venture Wire, qui a dressé un bilan du secteur du capital-risque dans son ensemble, les investissements auraient fondu au premier trimestre 2001. 14,5 milliards de dollars auraient été injectés dans 1.051 société, selon Venture Wire, soit quasiment deux fois moins que l'an dernier; (27.7 milliards de dollars pour 1.855 sociétés). L'investissement dans des sociétés Internet aurait pour sa part chuté de 35%. Ce sont les investissements au premier tour de table qui ont le plus souffert de la conjoncture, avec 327 opérations contre 656 l'an dernier.

VentureWire estime qu'au vu de ces chiffres, le montant total pour l'année devrait atteindre 47 milliards de dollars en 2001, contre 108 milliards en 2000. Mais le montant total des investissements devrait rester toutefois supérieur à celui de 1999. VentureWire conclut que "les investisseurs ne pensent pas en ce moment à chercher de nouveaux investissements. Ils passent plutôt leur temps à tenter de sauver les sociétés qu'ils ont déjà en portefeuille."

A lire également :
Le sommaire du dossier Capital-risque
Toutes les levées en 2001
Toutes les levées en 2000
L'annuaire des fonds d'investissements de l'Internet

[Rédaction, JDNet]
 
 
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