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Paulus Neef : Nous voulons transformer Pixel Park en profondeur"
Restructuration et objectif de rentabilité d'ici la fin de l'année : les explications du fondateur de la web agency détenue à 58% par le Groupe Bertelsmann. --> (Mardi 10 avril 2001)
         

Le métier de prestataire Internet ne cesse d'évoluer, comme l'exemple de Pixel Park le rappelle. Implanté dans une dizaine de pays (Allemagne, Autriche, France,
Royaume-Uni, Espagne, etc.) et coté au Neuer Markt depuis octobre 1999, Pixel Park dispose de clients grands comptes comme Adidas-Salomon AG, BASF, Siemens ou Credit Suisse. Quant à la branche française ouverte en 1998, elle a travaillé sur des projets Internet comme Maximiles.com (programmes de fidélisation clientèle multi-sites) ou Fujifilm.

Paulus Neef, le fondateur allemand de l'agence devenue un opérateur/intégrateur de services Internet, a pour ambition d'approfondir son savoir-faire en matière de technologies Internet et de conseils. Il a récemment annoncé que son réseau entrait dans une phase de restructuration pour être rentable plus rapidement. L'objectif est de dégager un excédent brut d'exploitation positif d'ici la fin de l'année. Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2000, ses pertes d'exploitation se sont élevées à 10 millions d'euros et ses pertes nettes à 15,6 millions d'euros. Une mauvaise performance que Pixel Park met sur le compte des coûts liés aux dernières acquisitions réalisées en 2000 (la société française K2, spécialisée dans l'intégration des systèmes d'informations, et l'allemand Zlu, spécialisé dans les conseils logistiques pour les sites marchands) mais aussi aux problématiques d'intégration.

JDNet. Comment comptez-vous réorganiser Pixel Park?
Paulus Neef. Nous avons lancé un programme d'optimisation de nos services. Nous voulons transformer Pixel Park en profondeur. J'ai accepté de changer le comité de direction de la société, en faisant appel à des managers en provenance de la nouvelle et l'ancienne économie. Nous devons redéfinir les domaines de chacun et la gestion des risques. Nous devons également redéfinir les moyens en fonction de l'importance des projets. En terme de ressources humaines, nous allons recruter des personnes hautement qualifiées mais il faudra peut-être passer par une réduction d'effectif pour atteindre la rentabilité dans six mois. Nous devons également prendre en compte des facteurs psychologiques. Par exemple, en Allemagne, nous n'avions pas de comportement pro-actif de marketing c'est à dire de prospecter de nouveaux clients.

Le groupe Bertelsmann détient 58% de votre société. Cela signifie-t-il que vous êtes son prestataire Internet par défaut ?
Sa présence dans notre capital nous apporte une sécurité financière. Mais le groupe Bertelsmann a des structures de décision sufffisament décentralisées dans le monde pour que cela ne soit pas le cas. Nous avons une certaine indépendance vis-à-vis de lui [NDLR : l'inverse est également vrai. Ainsi, en France, c'est Ogilvy Interactive qui a remporté les budgets de création des sites "compagnons" des titres magazines Prisma Presse Interactive, une filiale de Grüner & Jahr, rattachée au Groupe Bertelsmann. En revanche, Pixel Park France. s'occupe de Femme.fr]

Comment évolue la demande de vos clients grands comptes?
La demande des grandes entreprises en terme de nouvelles technologies a changé. On nous demande de plus en plus des back-offices, des chaînes logistiques, des "back-end process" plutôt que des "front sides". Adidas est un exemple flagrant : au départ, ils sont entrés en conflit avec leur réseau de distributeurs en vendant directement leurs produits en ligne. A présent, le groupe est passé à une stratégie eBusiness plus professionnelle et cela se traduit dans ses demandes : notre intervention se fait sur son Extranet ou ses systèmes d'approvisionnement ("procurement process").

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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