Filmbox,
société spécialisée dans la location
vidéo lancée en janvier 2000, vient de boucler un deuxième
tour de table à hauteur de 8 millions de francs auprès d'Angel-Invest
(12% du capital), de Bianca Finance et d'Alven
Capital. Ces derniers avaient notamment participé à la
première levée de fonds de 5 millions de francs réalisée pour
le lancement de la jeune société. Depuis un an, Filmbox développe
des bornes de location de films vidéos pouvant prendre place
au sein de nombreuses enseignes. Pour l'heure, 24 bornes ont
été installées sur Paris. Grâce à ces nouveaux financements,
la société espère en installer une centaine d'autres d'ici
à la fin de l'année.
Les internautes vidéophiles
parisiens ont également la possibilité de se connecter
au site Internet de Filmbox afin de consulter le catalogue
des films disponibles dans la borne la plus proche de leur
domicile. Dans les semaines à venir, la société devrait mettre
en place un système permettant de gérer la disponibilité des
cassettes en temps réel. Ce service permettra également de
réserver un film depuis son ordinateur afin d'être certain
de le retrouver à la borne. Les machines peuvent stocker de
300 à 800 films selon les modèles. Filmbox s'occupe de toute
la gestion liée à ses bornes de location tout en payant un
loyer aux commerçants désireux de proposer ce service à leurs
clients.
La deuxième version du site,
prévu pour le mois de septembre 2001, devrait permettre aux
internautes de télécharger des films, pour peu que ces derniers
disposent d'une ligne à haut débit. Dans un premier temps,
Filmbox ne développera pas de diffusion en streaming, les
films étant distribués sous la forme d'un fichier d'environ
500 Mo. "Nous ne sommes techniquement pas spécialisés dans
le domaine de la diffusion sur Internet, explique Pierre Etienne
Boilard, le directeur général de Filmbox. A priori, nous fonctionnerons
en partenariat avec des sociétés dont c'est le métier. Pour
le moment, nous sommes tout à fait conscients que le marché
n'est pas encore prêt pour la VOD. Nous voulons simplement
être présents, même si nous n'avons pas vraiment d'objectifs
en terme de rentabilité à propos de la diffusion sur Internet."
Un marché déjà
étrenné par Liberafilms.com,
un site spécialisé dans la diffusion de films sur Internet
qui vient de lancer son offre d'abonnement mensuel. A raison
de 5 euros par mois, cet abonnement permet aux internautes
équipés en haut débit de visionner l'ensemble du catalogue
du site avec une limite de 50 locations de longs métrages
chaque mois. Le catalogue est actuellement composé de 80 longs
métrages et 180 courts métrages. Tous les films doivent être
regardés sous 48 heures, faute de quoi l'internaute devra
les télécharger à nouveau. "Quoiqu'il en soit, le marché des
loueurs de cassettes vidéos en France est sous-développé par
rapport à nos voisins européens, souligne Pierre Etienne Boilard.
La Grande-Bretagne, l'Allemagne ou l'Italie comptent aujourd'hui
deux fois plus de vidéo-clubs qu'en France. Ce secteur dispose
encore d'une marge de progression énorme. Et étant
donnée la vitesse à laquelle se développe le haut débit,
les vidéo-clubs de quartier ne sont pas prêts de disparaître..."
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