La nouvelle équipe
de direction aux commandes d'Orange
Art s'était donnée quelques mois pour
définir les nouveaux axes stratégiques
de la web agency, qui devient une agence de communication/marketing
en ligne. "Nous nous sommes rendus compte que nos
clients grands comptes étaient très bien
conseillés par les cabinets de consultants et
les grandes SSII, indique Cyril Dever, directeur général
d'Orange Art depuis janvier 2001. En revanche, ils sont
mal accompagnés pour les sujets qui touchent
les clients finaux, qu'ils soient des professionnels
ou des particuliers", poursuit le manager. Orange
Art a pris la décision de se concentrer sur cet
aspect, comme "partenaire dans un triptyque consultants-SSII-agence
marketing".
Ce recentrage des activités
a nécessité une restructuration interne.
Orange Art est désormais divisée en sept
pôles : fonctionnel, commercial, planning, création,
technique, promotion d'audience (à partir du
département Orange AD) et gestion de relation
clientèle (eCRM). L'agence ne précise
pas si ses clients grands comptes traditionnels
(Wolkswagen, Schneider, etc.) vont suivre, mais indique
son intention de communiquer prochainement sur l'acquisition
de "cinq nouveaux grands clients".
Après le renouvellement
de l'offre commerciale, la transition n'est pas entièrement
terminée pour Orange Art, qui cherche à
nouer des partenariats stratégiques et capitalistiques.
Le chemin déjà parcouru depuis le début
de l'année semble satisfaire ses actionnaires.
"La situation de l'agence était très
inquiétante fin 2000 et le travail qui a été
réalisé depuis est extraordinaire",
commente Jean-Paul Lafaye, président d'ECL
Com, un fonds d'investissement présent dans
le capital d'Orange Art avec Siparex et Sigma. Les investisseurs,
qui détiennent maintenant la majorité
du capital, voient d'un bon oeil le fait que l'agence
atteigne le point d'équilibre dès ce mois-ci
ou en mai. Des trois co-fondateurs d'Orange Art, il
reste Gilles Reale aux côtés de Cyril Dever.
Jérémie Engel est parti en 1999 pour lancer
un nouveau projet mêlant technologie et marketing
autour des avatars baptisé Wooloo
tandis que Grégory Quignon-Fleuret, PDG historique
de la société, a définitivement
quitté ses fonctions début 2001 tout en
restant actionnaire.
Il est vrai qu'Orange Art revient de loin (Lire l'article
du JDNet du 24/01/01). L'année dernière,
l'agence a mandaté KPMG pour étudier un
dossier d'introduction en Bourse. Une opération
qui a finalement été annulée fin
octobre. "Je pense qu'Orange Art a payé
le prix de vouloir grandir trop vite l'année
dernière", estime un ancien salarié
de la société. Les ambitions d'Orange
Art se sont heurtées aux difficultés du
secteur. L'agence a dû enclencher une restructuration
de ses activités pour réduire ses pertes
(8 millions de francs en 2000, selon nos informations)
[20/04/01,cf rubrique correction
JDNet]. Entre les licenciement et les départs
volontaires, une quarantaine de personnes ont quitté
Orange Art. Désormais, la structure compte une
cinquantaine de personnes. Après avoir été
"à l'écoute du marché",
selon les termes de Cyril Dever, pour déterminer
ses nouvelles orientations, Orange Art doit maintenant
transformer l'essai en misant sur l'expérience
accumulée depuis cinq ans. Un nouveau site présentant
sa nouvelle offre commerciale devrait ouvrir prochainement.
|