Prestataires
Micropole, dans le vert, affirme son positionnement
La web agency qui a publié des résultats bénéficiaires cette semaine veut rester concentrée sur la technologie mais n'exclut pas des opérations de croissance externe. --> (Lundi 23 avril 2001)
         

Entre la faillite retentissante de MarchFirst et les pertes spectaculaires de quelques valeurs de la Bourse française, le secteur des web agencies n'a pas été épargné par les mauvaises nouvelles depuis le début de l'année. Les résultats de la société Micropole, annoncés jeudi, sont pourtant venus démontrer que la rentabillité n'était pas utopique pour les prestataires Internet. La société, introduite sur le Nouveau marché en septembre (voir sa fiche sur JDNet Finances), a ainsi publié un chiffre d'affaires de 20,7 millions d'euros, supérieur de 44% à ses prévisions initiales, et surtout un résultat net positif de 0,15 million d'euros après amortissements des survaleurs (cet amortissement, qui sera réalisé sur 10 ans, est notamment lié à l'acquisition de la société Spheris, rachetée pour 20 millions de francs en numéraire et 37 millions de francs en action au mois de novembre 2000).
Le résultat d'exploitation est quant à lui ressorti positif de 2 millions d'euros, une excellente performance dans le secteur puisqu'il représente près de 10% du chiffre d'affaires.

Micropole a travaillé notamment cette année avec 250 clients grands comptes, dont 50% des sociétés de l'indice CAC40. "Contrairement à d'autres acteurs nous nous considérons plus comme un intégrateur. Seulement 30% de notre chiffre d'affaires provient du conseil. Nous sommes donc surtout focalisés sur la technologie et nous estimons que cela répond vraiment à la demande actuelle" estime Christian Poyau, le président de Micropole. Une spécialisation technologique qui devrait rester la marque de fabrique cette année de la société. Une récente étude estimait pourtant que les web agencies devraient impérativement couvrir tous les métiers, du conseil à la réalisation en passant par l'hébergement, pour pouvoir survivre. Himalaya ou Micropole étaient ainsi rangées dans la catégorie des proies potentielles pour de grands acteurs du conseil. Christian Poyau ne s'en offusque pas mais reste dubitatif sur ce constat. "Je ne critique pas cette étude mais je la trouve trés rigoriste. Nous avons prouvé que nous pouvons nous développer sur notre coeur de métier. Ce qui n'interdit pas certaines opérations de rachat cette année pour étoffer nos services. Mais la technologie restera notre priorité".

Micropole souhaite également continuer à se développer sur le continent européen après s'être déjà implanté en Angleterre. Le groupe, qui dispose "d'une trésorerie de 8 millions d'euros et d'un endettement quasi-nul", selon Christian Poyau, vise la "Suisse et l'Europe du Sud" notamment par le biais d'opérations de croissance externe. Quant au marché de l'Internet mobile, une des spécialités de Micropole, il restera mineur dans les comptes cette année. Mais Christian Poyau estime que le démarrage reste bon. "Nous avons des petits contrats expérimentaux sur ce marché. Mais d'ici deux ou trois ans cela sera un vrai complément de croissance. Nous avions d'ailleurs été très prudents dans notre business plan en n'intégrant peu de revenus pour ce segment cette année". Micropole vise un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros, hors croissance externe, pour son exercice 2001 et une rentabilité d'exploitation proche de 10%. La société est valorisée actuellement à près de 43 millions d'euros.

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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