Depuis la publication de cet article (25/04/2001), le nom de domaine Divento.com a été repris par Eurorez PLC. Ce groupe d'édition basé a Londres et soutenu par es actionnaires institutionels britanniques édite un journal traitant d'événements culturels en Europe. Le site Divento.com était benéficiaire en 2006. |
Le "portail culturel de
Vivendi" est officiellement ouvert. Initié l'an dernier,
le projet Divento vient en effet de voir le jour, via
le site Divento.com,
qui sera complêté d'ici un mois par la mise en
place d'un call center tééphonique et
s'accompagne d'une offre directe à destination
des entreprises. Présidée par Stéphane Lissner, également
directeur du Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence
et du Théâtre des Bouffes du Nord, Divento est détenue
à 75% par Vivendi Net, la structure Internet de Vivendi
Universal, le reste appartenant à LS Art, une société
présidée par le même Stéphane Lissner. Le projet représente
un investissement global de 15 millions d'euros sur
trois ans et vise l'équilibre d'exploitation dans trois
ans, selon Laurence Herszberg, sa directrice générale,
ex-directrice de la Réunion des musées nationaux (RMN).
"Divento se positionne
sur l'accés aux loisirs culturels", explique Laurence
Herszberg. Le portail veut donc permettre "une prise
en compte des besoins globaux en matières de sorties,
pour tous les types de publics, consommateurs ou entreprises".
Il entend par ailleurs permettre aux institutions culturelles
présentes sur le Web d'y acquérir une visibilité que
leurs moyens actuels ne leur offrent pas. Dans sa forme
actuelle, le site propose une sélection d'événements
dans cinq pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Belgique,
Espagne) et plusieurs catégories (danse, musique, théâtre,
expositions
). Huit villes françaises sont actuellement
couvertes, un nombre qui doit être doublé
à l'automne.
Chaque événement (Divento.com
en recensait 20.000 le jour de l'ouverture) fait l'objet
d'une notule, le site permettant, pour certains, d'acheter
les billets en ligne. Des interviews et autres extraits
audio ou vidéo accompagnet certains articles.
Le contenu est réalisé par une équipe
d'une cinquantaine de journalistes salariés (un rédacteur
en chef par pays) et pigistes, l'ensemble étant proposé
en français et en anglais. "On est parti du principe
qu'il fallait guider et conseiller le public et mettre
en avant les spectacles les plus importants", commente
Laurence Herszberg. La sélection retenue en page d'accueil
pour l'ouverture du site est plutôt haut de gamme (du
"Jardin io io ito ito, une joyeuse polyphonie de danses
traditionnelles, classiques ou contemporaines", à Paul
Signac, "un artiste longtemps resté dans l'ombre de
Seurat"), mais les dirigeants de Divento se défendent
de tout élitisme. "Nous visons deux publics différents
: celui qui a envie de sortir mais ne sait pas ou aller,
et un public plus pointu qui cherche des informations
précises ou veut être surpris."
Le modèle économique de
Divento prévoit deux sources de revenu distinctes, selon
Laurence Herzberg. 35% proviendra de la publicité, du
e-commerce et de la billetterie. Pour la première, le
site est en régie chez Ad2One,
la régie publicitaire de VivendiNet. Pour le deuxième,
Divento prévoit prochainement de vendre des disques
ou des vidéos accompagnant certains événements et sa
directrice générale promet même du téléchargement musical
(l'appartenance à la galaxie Vivendi Universal devrait
y contribuer). Enfin, coté billetterie, outre la vente
classique, assurée via un partenariat avec TicketNet,
Divento propose aussi en direct des "billets à
prix malin" négociés directement avec les institutions
culturelles" ou des "billets privilèges" difficiles
à trouver, donc plus chers. Cependant, la majeure partie
des ressources (65%) est attendue de la revente de contenu
et surtout des services aux entreprises. Divento ambitionne
en effet de répondre à leur "demande culturelle" et
de mettre à leur disposition des outils de relations
publiques et de fidélisation de leurs clients. Dans
les projets très BtoB figure notamment la création d'un
"Cercle Divento" auquel ces entreprises pourront adhérer.
Pour développer cette offre, Divento s'est doté d'un
directeur commercial, Reza Radji, ancien directeur marketing
de Monoprix.
Au total, l'équipe de Divento,
outre sa rédaction et dix documentalistes, compte 25
personnes. Le site a été réalisé par Oa
tandis que le développement de la base de données éditoriales
a été confié à Instranet.
En matière de communication, Laurence Herszberg prévoit
une première campagne strictement online ("on y croit
encore beaucoup"), sur la base d'une politique d'achat
au clic mais pour un budget qui reste confidentiel,
et sur "des sites éditoriaux ou de spectacle" (Divento
a retenu Young & Rubicam comme agence). La société entend
aussi profiter de partenariats avec d'autres sites Vivendi,
comme iFrance ou Flipside, pour se faire connaître.
Après s'"être laissé le temps de se roder", la machine
Divento a vraiment démarré.
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