Médias
Investir.fr se tourne vers le conseil financier en ligne payant
L'hebdomadaire financier de DI Group ouvre une nouvelle version de son site. Il y proposera un forfait d'un euro par semaine pour l'accès aux services à valeur ajoutée. --> (Mercredi 25 avril 2001)
         

Après être arrivé sur le Web en 1995, avoir remodelé son site en janvier 2000, l'hebdomadaire financier Investir, filiale de DI Group, devrait lancer dès aujourd'hui la nouvelle version de son site. Une nouvelle version où les activités de conseil en ligne devraient être mises à l'honneur. Pour cela, la plate-forme a été totalement refondue, tout comme la charte graphique. L'information sera traitée au quotidien par une rédaction d'une douzaine de journalistes entièrement dédiés au support Web (contre une vingtaine pour le magazine papier). "Nous allons vraiment faire du conseil en ligne, ce que nous ne proposions pas auparavant", indique Jean-Jacques Avedissian, rédacteur en chef des éditions électroniques, qui a véritablement pris ses fonctions en septembre 2000. Avant d'ensosser ses nouvelles fonctions, Jean-Jacques Avedissian, qui faisait partie de la rédaction "centrale", a réfléchi sur les orientations que Investir pouvait prendre en ligne. "Nous avons eu carte blanche en la matière", précise-t-il.

Le nouveau site, qui sera gratuit dans un premier temps, devrait basculer à terme en mode payant pour la partie conseil. Celle-ci comprend notamment des outils d'aide à la décision avec des graphiques et la constitution de portefeuilles personnalisés. Le tarif pour y accéder sera d'un euro par semaine. De son côté, l'accès aux cours de la Bourse en direct fait toujours l'objet d'une facturation spécifique. Sur le plan éditorial, le site ne propose pas d'articles d'actualité tirés du magazine papier. Les internautes pourront néanmoins retrouver ces papiers dans la partie "archives" où il est possible d'accéder (en mode payant) aux informations qui remontent à deux ans. En revanche, d'autres services - devenus trop généralistes - basculent dans le gratuit, comme les bilans des sociétés

Afin de couvrir l'information de 7h00 à 22h30, les journalistes en ligne sont divisés en trois équipes. Ils disposent d'un outil de gestion éditoriale "maison" qui permet de croiser les flux des marchés et l'apport en conseils. Chaque journaliste dispose ainsi d'un bureau avec deux écrans pour jongler entre les différentes sources d'information (cinq bases de données professionnelles plus les dépêches des agences AFP et Reuters). Pour cela, Investir.fr a signé des partenariats avec des acteurs comme Groupe Fininfo (flux de marché), JCF Group (consensus et outils d'aide à la décision), Cofisem (données sur les entreprises), Symex Economics (traitement graphisme) et AB System (Warrants et produits grand-public). En parralèle à cette installation, des liens sont établis avec la rédaction centrale pour que l'information circule le mieux possible entre les deux supports. A noter qu'un accord sur les droits d'auteurs a été signé début 2001, qui stipule qu'un pourcentage du chiffre d'affaires généré par le Web sera reversé à chaque journaliste d'Investir. Il a été finalisé en marge de l'accord portant sur les 35 heures.

Au mois de mars dernier, le site a enregistré 9.500 visites [NDLR 25/04/01 : il s'agit de 9.500 visites par jour]. Elisabeth Chamontin, directrice technique du site, s'intéresse particulièrement à l'audience, ayant fait partie de la commission technique de Diffusion Contrôle pour labelliser les outils d'audience. Pour Investir.fr, elle a opté pour l'outil Weboscope de Weborama. Mais le critère d'audience reste secondaire. "Il varie en fonction des fluctuations de la Bourse, explique-t-elle. On observe d'ailleurs le même phénomène pour nos services Minitel et audiotel." Les responsables du site reste discrets sur leur nouveaux objectifs en terme de recrutement de membres. Ils espèrent toutefois un bon taux de transformation avec leur abonnés traditionnels (100.000 abonnés). Ils espèrent également faire fructifier un site qui repose désormais sur de multiples sources : abonnement pour les services en ligne, au magazine papier ou aux deux, publicité online (confiée à AdLink), archives et boutique en ligne. D'autres pourraient s'y ajouter comme un service payant d'alerte sur téléphone mobile.

La plate-forme du site a été revue de fond en comble : elle s'appuie dorénavant sur quatre frontaux Sun Solaris avec un serveur d'application type ColdFusion et une base de données Oracle. L'hébergement et l'exploitation du site ont été confiés à Level 3 et AR Systèmes. Les développements ont été attribués à Triel (partenaire historique d'Investir.fr) et Immedia (Wanadoo Services Pro). Les responsables refusent de communiquer sur le montant de l'investissement pour la nouvelle version du site mais il est certain que les développements techniques et les charges liées aux ressources humaines entraînent des coûts estimés à "plusieurs millions de francs". A côté du Web, Investir a également testé le Wap et l'accès Palm (3.800 abonnés). Il travaille avec le prestataire de solutions mobiles Aladdino.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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