Après être
arrivé sur le Web en 1995, avoir remodelé
son site en janvier 2000, l'hebdomadaire financier Investir,
filiale de DI Group, devrait lancer dès aujourd'hui
la nouvelle version de son site. Une nouvelle version
où les activités
de conseil en ligne devraient être mises à
l'honneur. Pour cela, la plate-forme a été
totalement refondue, tout comme la charte graphique.
L'information sera traitée au quotidien par une
rédaction d'une douzaine de journalistes entièrement
dédiés au support Web (contre une vingtaine
pour le magazine papier). "Nous allons vraiment
faire du conseil en ligne, ce que nous ne proposions
pas auparavant", indique Jean-Jacques Avedissian,
rédacteur en chef des éditions électroniques,
qui a véritablement pris ses fonctions en septembre
2000. Avant d'ensosser ses nouvelles fonctions, Jean-Jacques
Avedissian, qui faisait partie de la rédaction
"centrale", a réfléchi sur les
orientations que Investir pouvait prendre en ligne.
"Nous avons eu carte blanche en la matière",
précise-t-il.
Le nouveau site, qui sera gratuit dans un premier temps,
devrait basculer à terme en mode payant pour
la partie conseil. Celle-ci comprend notamment des outils
d'aide à la décision avec des graphiques
et la constitution de portefeuilles personnalisés.
Le tarif pour y accéder sera d'un euro par semaine.
De son côté, l'accès aux cours de
la Bourse en direct fait toujours l'objet d'une facturation
spécifique. Sur le plan éditorial, le
site ne propose pas d'articles d'actualité tirés
du magazine papier. Les internautes pourront néanmoins
retrouver ces papiers dans la partie "archives"
où il est possible d'accéder (en mode
payant) aux informations qui remontent à deux
ans. En revanche, d'autres services - devenus trop généralistes
- basculent dans le gratuit, comme les bilans des sociétés
Afin de couvrir l'information de 7h00 à 22h30,
les journalistes en ligne sont divisés en trois
équipes. Ils disposent d'un outil de gestion
éditoriale "maison" qui permet de croiser
les flux des marchés et l'apport en conseils.
Chaque journaliste dispose ainsi d'un bureau avec deux
écrans pour jongler entre les différentes
sources d'information (cinq bases de données
professionnelles plus les dépêches des
agences AFP et Reuters). Pour cela, Investir.fr a signé
des partenariats avec des acteurs comme Groupe Fininfo
(flux de marché), JCF Group (consensus et outils
d'aide à la décision), Cofisem (données
sur les entreprises), Symex Economics (traitement graphisme)
et AB System (Warrants et produits grand-public). En
parralèle à cette installation, des liens
sont établis avec la rédaction centrale
pour que l'information circule le mieux possible entre
les deux supports. A noter qu'un accord sur les droits
d'auteurs a été signé début
2001, qui stipule qu'un pourcentage du chiffre d'affaires
généré par le Web sera reversé
à chaque journaliste d'Investir. Il a été
finalisé en marge de l'accord portant sur les
35 heures.
Au mois de mars dernier, le site a enregistré
9.500 visites [NDLR 25/04/01
: il s'agit de 9.500 visites par jour]. Elisabeth
Chamontin, directrice technique du site, s'intéresse
particulièrement à l'audience, ayant fait
partie de la commission technique de Diffusion Contrôle
pour labelliser les outils d'audience. Pour Investir.fr,
elle a opté pour l'outil Weboscope de Weborama.
Mais le critère d'audience reste secondaire.
"Il varie en fonction des fluctuations de la Bourse,
explique-t-elle. On observe d'ailleurs le même
phénomène pour nos services Minitel et
audiotel." Les responsables du site reste discrets
sur leur nouveaux objectifs en terme de recrutement
de membres. Ils espèrent toutefois un bon taux
de transformation avec leur abonnés traditionnels
(100.000 abonnés). Ils espèrent également
faire fructifier un site qui repose désormais
sur de multiples sources : abonnement pour les services
en ligne, au magazine papier ou aux deux, publicité
online (confiée à AdLink), archives et
boutique en ligne. D'autres pourraient s'y ajouter comme
un service payant d'alerte sur téléphone
mobile.
La plate-forme du site a été revue de
fond en comble : elle s'appuie dorénavant sur
quatre frontaux Sun Solaris avec un serveur d'application
type ColdFusion et une base de données Oracle.
L'hébergement et l'exploitation du site ont été
confiés à Level 3 et AR Systèmes.
Les développements ont été attribués
à Triel (partenaire historique d'Investir.fr)
et Immedia
(Wanadoo Services Pro). Les responsables refusent de
communiquer sur le montant de l'investissement pour
la nouvelle version du site mais il est certain que
les développements techniques et les charges
liées aux ressources humaines entraînent
des coûts estimés à "plusieurs
millions de francs". A côté du Web,
Investir a également testé le Wap et l'accès
Palm (3.800 abonnés). Il travaille avec le prestataire
de solutions mobiles Aladdino.
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