A la rentrée, "Ouest-France"
va lancer un projet Internet qui lui tient à
coeur depuis plusieurs années : un accès
intégral à sa base de données de
documents (soit 5 000 articles par jour tirés
des 42 éditions locales et 1 800 images).
Sans compter les archives, où les internautes
pourront remonter aux informations de janvier 2000 maximum.
Cette offre, développée sous le nom de
"Ouest-France en ligne", sera commercialisée
sous forme d'abonnements. Elle sera destinée
dans un premier temps aux professionnels dans un objectif
de veille économique. Avec une option sur une
extension grand public ultérieurement.
"Nous avions imaginé
ce projet depuis des années. Mais pour des raisons
d'évolution rapide des technologies et des difficultés
à numériser une partie du contenu, nous
avons attendu avant de nous lancer", commente Christian
Philibert, directeur général de Ouest-France
Multimédia (ex-TC Multimédia). Le prix
d'abonnement de ce nouveau service se situera entre
1 600 et 20 000 francs par an en fonction
du degré d'approfondissement des services.
Parallèlement,
le site Ouest-France.fr,
ouvert dès 1996, servira toujours de porte d'entrée
pour accéder aux différents services en
ligne rattachés au premier quotidien régional
français. Il propose en grande partie des articles
uniquement diffusés sur Internet. "Actuellement,
4% seulement du contenu de Ouest-France est diffusé
sur Internet", souligne Christian Philibert. Et
ce malgré la signature d'un d'accord concernant
les droits d'auteurs des journalistes et Internet en
1999 mais qui devrait l'objet de nouvelles discussions
prochainement pour son renouvellement.
Ouest-France Multimédia
s'est intéressé rapidement à un
autre projet en ligne : les petites annonces. Le groupe
de presse dispose de quatre sites thématiques
dans ce domaine (emploi,
immobilier,
bonnes
affaires et automobile).
Sans compter sur un vieux site consacré aux locations
saisonnières exploité sous l'URL ABCVacances.com
(cf article
JDNet du 10/05/99). Les PA sont actuellement l'une des
deux recettes piliers sur Internet avec la publicité.
Des couplages papier-Internet peuvent être réalisés
mais cela reste une option. TC Multimédia a intégré
depuis 1997 une régie publicitaire : Précom Multimédia.
L'autre axe de développement
concerne Maville.com
: le réseau de "city guides", qui a
débuté en 1999 à Nantes
(cf article
JDNet du 20/05/99), s'étend dorénavant
sur 18 villes dans le grand Ouest et dans 15 autres
villes dans le Sud de la France. Une zone prise en charge
par Spir Communication, une filiale du groupe de presse
spécialisée dans l'édition de journaux
gratuits. L'objectif est d'atteindre une couverture
de 100 villes d'ici la fin 2002. Alors que Vivalaville,
le réseau du Télégramme de Brest,
bat de l'aile Maville reste dans la course au leadership
français, des réseaux ce city-guides avec
Viapolis (Sud-Ouest / Socpresse) et Webcity.
En matière de web
TV, Ouest-France Multimédia est plus prudent.
Elle a lancé une expérimentation de web
TV à Nantes
dans le cadre de Maville.com (MaVille TV) et attend
les premiers résultats pour savoir si elle sera
étendue.
En cumulant l'audience, on arrive à un total
de 800.000 visites par mois (source Webtrends). Le site
Ouest-France.fr et le réseau Maville.com représentent
les deux-tiers de l'audience globale.
Christian Philibert indique
que les activités Internet et multimédia
de Ouest-France devraient représenter cette année
un chiffre d'affaires situé entre 30 et 40 millions
de francs. L'enveloppe globale annuelle dédiée
aux développements "high tech" du groupe
de presse se situe actuellement en-dessous de 10 millions
de francs.
La création de TC
Multimédia, devenue Ouest-France Multimédia
depuis peu, remonte à 1987. La filiale développe
trois grandes activités : prestations SSII, des
bornes Internet et dispose d'un pôle spécialisé
Internet et tourisme.
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