Apparu sur Internet en
juin 1999, Fotolaboclub,
site spécialisé dans le développement
de photos numériques en ligne, a opté
pour un développement international mais mesuré,
du moins en France. "Car sur un marché comme
l'Allemagne, le nombre de tirages à partir de
documents numériques est dix fois plus important
qu'en France", souligne Gil Koenig, responsable
de projet Internet en France. Actuellement, la société
revendique quelques 2.500 tirages par jour via Internet,
soit un peu plus que dans un magasin de photos de quartier,
où le tirage est en moyenne entre 1.500 et 2.000
par jour.
Si le site ne désire
pas communiquer précisément sur le nombre
de ses clients (des dizaines de milliers), il annonce
toutefois une progression mensuelle entre 12 et 14%.
"Nous sommes sur un marché émergent,
insiste le responsable de projet en France, mais la
croissance est réelle." Selon un rapport
publié par Agfa sur le marché 2001 de
la photo en France, le développement de photos
numériques représenterait ainsi, en valeur,
1.630 milliards de francs, soit 85% de plus qu'en 2000,
contre 3.515 milliards de francs pour le développement
de films traditionnels.
Si cette activité
est majoritairement entre les mains des magasins traditionnels,
Internet tente d'en capter une partie. Une opportunité
pour Fotolaboclub qui ne souhaite pourtant pas mener
une surenchère sur les services. Outre les recadrages
et la livraison à domicile, le site propose 6
formats de photos numériques, dont les prix varient
entre 2,90 francs et 19 francs pour le format 20x30.
Mais si la société a construit son activité
sur le développement par correspondance de photos
argentiques, le site permet sur ce créneau, tout
au plus, de commander des pochettes pour l'envoi des
pellicules. De même, il ne propose pas de transfert
de photos sur des tee-shirts ou des objets. "Cette
activité est pour nous trop différente
en logistique. Elle demande des délais beaucoup
plus long que deux jours et les sources de revenu qu'elle
génère sont trop faibles".
Le même arbitrage
budgétaire a conduit le site français
à ne pas proposer, jusqu'à présent,
d'album personnalisé. Une image numérique
pesant en moyenne 1 méga nécessite en
effet un coût de stockage qu'il faut supporter.
Or la plupart du temps, ce service est gratuit. Fotolaboclub
envisage toutefois de proposer cette fonctionnalité
mais en l'associant à un abonnement. Une formule
déjà retenue sur le site suisse.
Employant 10 personnes
sur Internet, Fotolaboclub envisage la rentabilité
d'ici 2 à 3 ans. Optimiste sur le développement
du marché, la société est néanmoins
réaliste sur son évolution. "Aujourd'hui,
la logistique est le principale problème que
rencontrent les pure players, destime Gil Koenig. Mais
en ce qui nous concerne, nous bénéficions
d'une large expérience dans ce domaine".
Les frais de port sont de 15 francs. Emanant d'une société
suisse, Fotolaboclub est également présente
dans les pays scandinaves, aux Etats-Unis, en Suisse,
au Bénélux, ainsi qu'en France et en Allemagne.
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