La sociéte de logiciels
pour le recrutement,
MrTed, vient de boucler un second tour de table
d'un montant de 10 millions d'euros auprès de
BV Capital, l'un des fonds de capital-risque de Bertelsmann,
et de Holland Ventures, un fonds indépendant
hollandais. La société avait déjà
reçu près de 15 millions d'euros l'an
dernier auprès, notamment, d'Accenture et d'investisseurs
privés. Créé à Londres en
1999, par deux français, Frederic Trinel et Jerome
Ternynck, MrTed devrait profiter de ce nouvel apport
pour déployer plus largement sa solution technologique
en Europe.
MrTed a en effet lancé
au mois d'octobre 2000, après "plus d'un
an de recherche et développement" selon
ses fondateurs, un logiciel permettant aux entreprises
d'améliorer la gestion de la chaîne du
recrutement. Installée sur l'Intranet d'un grand
compte, la solution permet de faire remonter l'ensemble
des candidatures en un point central et de les filtrer
en fonction du poste recherché. "C'est avant
tout un outil de gestion de recrutement et de mobilité
interne, explique Jérôme Ternynck. L'entreprise
définit avec nous les éléments
clés du filtrage grâce à des questionnaires
qui comportent de 200 à 300 critères.
Le logiciel, qui est multi-lingue, peut ensuite trier
parmi les curriculum vitae reçus dans toutes
les filiales du groupe et trouver les candidats dont
les profils sont le plus proches des postes recherchés.
Les chasseurs de tête en externe peuvent également
entrer les candidatures dont ils disposent dans cette
chaîne."
La société aurait déjà conclu
plusieurs accords en France avec des grands comptes
comme Schlumberger ou Danone. "Les grandes entreprises
représentent notre coeur de cible, estime Jérôme
Ternynck. Au sein de ces groupes, l'information sur
le recrutement est en effet la plus diffuse." La
société, qui admet avoir légèrement
réduit la voilure au mois de février,
est déjà présente dans une dizaine
de pays européens. Avec quelques contrats en
cours de signature et un modèle basé sur
l'abonnement lié aux volumes traités,
MrTed, qui emploie une soixantaine de personnes, estime
qu'il atteindra la rentabilité d'exploitation
dès la fin de cette année.
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