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Actualité / Finance
Mardi 18 septembre 2001
François Chaulet (Richelieu Finance) : "Malgré le contexte, les prévisions sur l'économie n'ont guère évolué" Après quatre jours de fermeture, Wall Street a rouvert ses portes hier, avec des pertes moins importantes que prévues. Explications avec le directeur général de l'établissement financier. -->
          

Après quatre jours de fermeture, la Bourse américaine a rouvert ses portes hier à New York. Contrairement aux discours les plus sombres, les indices Dow Jones et Nasdaq ont cédé environ 7% et en se réalignant mécaniquement sur l'historique des quatre dernières séances des places européennes. François Chaulet, directeur général de Richelieu Finance, analyse la réaction des marchés.

JDNet. Malgré des anticipations très pessimistes, les indices américains n'ont pas véritablement sombré à l'ouverture. Comment l'expliquez-vous ?
François Chaulet. D'abord la réaction rapide de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a fortement baissé ses taux. Ensuite plusieurs mesures vigoureuses qui avaient été prises aux Etats-Unis pour éviter la panique. Outre la baisse des taux, l'injection de liquidités par la Fed a également eu un impact. Les courtiers se sont parallèlement certainement entendu pour éviter des ventes massives qui auraient pu provoquer la panique. Enfin, on notera également que la SEC (équivalent de la COB en France, NDLR) a autorisé rapidement beaucoup de sociétés à procéder à des programmes de rachats de leurs propres actions.

Mais toutes ces mesures ne vont-elles pas avoir un effet masquant sur les indices alors que les investisseurs semblent avoir de moins en moins confiance ?
Non, je ne le pense pas. Les financiers n'ont d'ailleurs pas été illogiques dans leur comportement. S'il y a des secteurs touchés directement par les attentats, à l'image des compagnies aériennes ou des assurances, les prévisions sur le reste de l'économie n'ont guère évolué malgré le contexte actuel. On peut donc dire que les mauvaises nouvelles sont pleinement inscrites dans les cours. En tout cas, si les investisseurs avaient voulu vendre massivement, ils auraient pu le faire hier à l'ouverture. Or ils ne l'ont pas fait. Il n'y a pas d'arrière-pensées de leur part selon moi. Les cours actuels reflètent, à mon sens, pleinement l'état d'esprit du marché.

A la différence du secteur de l'assurance ou de l'aviation, les technologiques ne sont pas directement touchées par les attentats. Et pourtant les titres ont encore énormément baissé cette semaine alors qu'un palier semblait atteint ?
Pour une bonne partie des valeurs internet, la raison est simple. Dans les période d'incertitude et de peur, les investisseurs veulent des placements dans des sociétés qui dégagent des bénéfices et qui sont sûres de leur apporter des dividendes. Or beaucoup de sociétés Internet ne gagnent pas d'argent ou n'ont toujours pas prouvé leur capacité à dégager des bénéfices. Par ailleurs il existe une sorte de cercle vicieux sur ces valeurs. Avec la chute continue des valorisations, elles n'intéressent plus guère les gérants de fonds en raison de leur petite taille. Fi System en est un exemple puisque la valeur va peut être sortir du SRD, ce qui risque de pénaliser le titre. La sanction sur les technologiques est donc logique même si elle peut paraître disproportionnée. La majorité des web-agencies se payent ainsi à peine 0,5 fois le chiffre d'affaires 2001. Or, quel que soit l'avenir, ces sociétés sont tout de même sur des marchés porteurs. Mais on ne peut pas reprocher aux investisseurs de ne pas vouloir courir le risque à l'heure où le casque à boulons est de rigueur en Bourse.

[Jérôme Batteau, JDNet]

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