Un impact difficile à
évaluer sur le capital risque. Ce sont en substance
les conclusions rendues par Venture
Wire, un site dédié au secteur qui
a conduit récemment une enquête auprès
des principaux investisseurs américains et européens
du secteur après les attentats aux Etats-Unis.
Selon cette étude menée auprès
de 56 sociétés, dont plus de la moitié
ont répondu à un questionnaire par e-mail,
les investisseurs vont continuer à investir cette
année malgré le climat de défiance
actuelle.
La totalité des
sondés reconnaissant toutefois que l'impact des
attentats est difficile à mesurer. Dix huit sociétés
interrogées ont en tout cas répondu que
cela n'aurait aucun effet sur leur politique d'investissements.
Les autres pourraient reporter une partie des deals
en raison des conditions économiques ou de la
restriction sur les voyages d'affaires. "De toute
façon, un frein avait déjà été
mis aux investissements avant le 11 septembre en raison
du contexte économique", remarque Venture
Wire.
Au final, l'impact pourrait
donc être limité, certains entrevoyant
une baisse supplémentaire de 10 à 15%
des investissements. Dans les faits, selon Venture Wire,
28,6 milliards de dollars ont été investis
depuis le début de l'année, soit une chute
de 62% par rapport à la même période
l'an dernier. En 2000, le montant total des levées
de fonds avaient atteint 74,8 milliards de dollars.
La vraie interrogation
repose désormais sur l'année 2002 et les
investisseurs ne s'avancent guère sur le sujet.
Le site américain estime toutefois que les fonds
ont les caisses bien remplies, grâce aux levées
effectuées l'an dernier en pleine euphorie, et
ont donc encore des moyens conséquents pour investir.
Les seuls petits changements pourraient finalement apparaître
dans les secteurs d'intervention des capitaux-risqueurs.
Certains intervenants concédent notamment un
intérêt grandissant pour les société
de l'e-sécurité ou de vidéo conférence,
deux secteurs qui sont apparus très faibles à
l'occasion des attentats du World Trade Center.
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