La deuxième version
de Télérama.fr
ouvre dès ce lundi. Malgré des évolutions
au fil du temps, le site de l'hebdomadaire culturel
n'avait pas fait fait l'objet de réelle refonte
depuis son apparition en novembre 1998. Cette fois-ci,
le site passe en DHTML et présente un nouveau
design où le fond bleu disparaît au profit
du blanc. Seule la "home" dispose d'un espace
couleur propre pour la mettre en évidence. Malgré
tout, des éléments graphiques de la page
d'accueil sont sauvegardés comme la présentation
en courbe et les icônes sous formes bulles pour
annoncer les rubriques. Une barre de navigation intermédiaire
est également présente à droite
des pages pour basculer rapidement parmi les différents
univers.
Au niveau du contenu, parmi
les grandes nouveautés, on note la création
d'un "webzine" qui servira de centre d'expression
des internautes. Télérama.fr se chargera
d'effectuer une sélection des meilleures contributions
sur des sujets culturels qui seront mises en valeur
dans l'espace dédié. "Nous tenons
à ce que la communication entre nous et les internautes
aillent dans les deux sens", explique Gérard
Pangon, directeur du site. Le site va également
proposer une "boîte à clics",
une sorte de télécommande qui permettra
de retrouver l'ensemble des fonctionnalités les
plus interactives (personnalisation, alertes, centres
communautaires, etc.). Enfin, une grande lacune du site
est sur le point d'être comblée : un système
de newsletters va être installé sur le
site.
D'un point de vue plus
stratégique, Télérama.fr est toujours
perçu comme une complément par rapport
au magazine papier mais Gérard Pangon tient à
mettre en valeur les éléments multimédias
qui complètent les articles du magazine. Son
modèle économique repose toujours essentiellement
sur la publicité. La régie Publicat, filiale
de Télérama, prend en charge la gestion
des espaces publicitaires. Mais comme l'ensemble des
sites médias, Télérama.fr tend
à la diversification de ses sources : revente
de contenu, accès payant aux archives (plus de
20.000 articles) et commerce électronique. Pour
se faire, le site dispose d'un partenaire de référence
: le service de billeterie en ligne TicketClic d'Omniticket,
dans lequel Télérama dispose d'une petite
part du capital (environ 2%). Télérama
a également signé un contrat d'affiliation
avec Fnac.com (groupe PPR). Enfin,
l'hebdomadaire porte un intérêt particulier
à "la Bourse à l'emploi", son
service de recrutement en ligne orienté secteur
Internet-multimédia qu'il a racheté à
l'Institut National de l'Audiovisuel (INA) en début
d'année. Récemment, "La Bourse à
l'Emploi" est passée en mode payant pour
les annonceurs.
Télérama
ne communique pas sur le montant de l'investissement
dédié à la nouvelle version de
son site, qui a été conçue, réalisée
et est hébergée en interne. Depuis 1998,
le montant des investissements liés à
Internet atteint les 10 millions de francs. En 2000,
le site a généré un chiffre d'affaires
publicitaire de 3,5 millions de francs. Actuellement,
Téréram.fr enregistre 550.000 visiteurs
uniques par mois (source Dart) et 1,3 million de visites
par mois. Le temps de session moyen par visiteur tourne
autour de quatre à cinq minutes. Les rubriques
les plus visitées étant celles liées
à la télévision et au cinéma.
Tous les développements Internet de l'hebdomadaire
(rattaché au groupe Publications Vie Catholique)
sont concentrés dans une filiale baptisée
Culturama du nom d'un projet qui a depuis été
abandonné. Gérard Pangon dispose d'une
équipe de 14 personnes. Parmi elles, huit sont
des rédacteurs-graphistes. Très récemment,
un accord sur les droits d'auteurs des journalistes
pour l'exploitation Internet de leurs articles a été
signé. Il prévoit un fixe (autour de 150
euros) plus une commission variable en fonction des
performances du site (hors publicité).
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