SynerDeal,
société de services e-purchasing, et Answork,
opérateur de places de marché privatives,
viennent de signer un partenariat
commercial dans le but de compléter réciproquement
leurs offres. SynerDeal intervient dans l'identification
des fournisseurs, la définition des besoins et
la négociation des prix en ligne. Answork intervient,
lui, dans l'approvisionnement, l'e-procurement,
qui va de la mise en ligne des catalogues et de leur
consultation jusqu'à la livraison, la facturation
et le suivi du paiement. Tandis que SynerDeal intervient
particulièrement en amont, Answork est plus présent
en aval.
De
même, Synerdeal est plus présent sur l'analyse,
l'élaboration du cahier des charges, l'appel
d'offres, la sélection d'un fournisseur et la
négociation par enchères inversées
alors que Answork est plus un opérateur technologique
qui a développé des outils d'élaboration
et de gestion de catalogues électroniques, de
facturation, de règlement et de reporting. Ce
partenariat ouvre le marché des PME à
SynerDeal qui travaillait jusqu'à présent
exclusivement avec une quinzaine de très grands
comptes (Alstom, Airbus, EADS, PSA, Renault VI, Snecma,
etc).
Le
partenariat commercial, dont les aspects financiers
n'ont pas été précisés,
permet donc de proposer aux clients des deux sociétés
B to B des offres complémentaires. "Nous
lançons des offres packagées avec nos
deux compétences et qui sont commercialisées
par Answork, explique François Millot, directeur
marketing d'Answork. Nous avons d'ores et déjà
défini une dizaine de modules de services dédiés
à certaines familles d'achats généraux"
(consommables informatiques, papier, fournitures de
bureau, etc.). Ces offres seront proposées aussi
bien aux grands comptes qu'aux PME. Les tarifs pratiqués
pour la gestion du processus seront tirés vers
le bas pour ces modules standardisés, ce qui
devrait permettre à de nouveaux clients de se
familiariser avec l'achat en ligne. "Les produits
packagés seront vendus exclusivement sur Answork
tandis que les offres sur-mesure seront proposées
par SynerDeal, explique Thierry de Cassan, directeur
général et cofondateur, avec Didier Picot,
de SynerDeal. La différence est que les appels
d'offre sur SynerDeal commencent à 1,5 million
d'euros tandis que pour les modules d'Answork, cela
ira jusqu'à 200.000 euros maximum."
Les
deux sociétés s'arrêtent pour l'instant
à ce partenariat commercial sans pousser plus
loin le processus de convergence. Si aucun projet de
fusion entre Answork et SynerDeal n'est pour l'instant
sérieusement envisagé, selon les dirigeants,
il s'agit cependant d'un premier pas dans ce sens et
la réelle complémentarité des deux
sociétés rend l'hypothèse tout
à fait plausible à plus long terme.
Answork,
dont le capital est partagé entre BNP Paribas,
Cap Gemini Ernst & Young, Crédit Agricole,
France Télécom et la Société
Générale, détient un portefeuille
de onze clients grands comptes, tous utilisateurs de
ses solutions, ainsi que Elyo, Air Liquide, Schlumberger,
Coface, Steelcase (qui est encore en phase pilote chez
Answork) et un groupe de chimie international dont le
nom n'a pas encore été dévoilé.
L'offre PME est commercialisée par les réseaux
de distributions des actionnaires bancaires, notamment
le Crédit Agricole. Answork propose 300 000
références, 70 catalogues et plus de 1 000
marques. Answork est toujours sur ses objectifs de rentabilité
prévus pour la fin 2002-début 2003. SynerDeal
devrait atteindre pour sa part la rentabilité
à la fin 2001 pour l'ensemble de l'année.
Une trentaine de personnes, surtout des consultants,
sont salariés de la société.
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