Finance
Capital-IT ou les nouvelles règles du jeu du capital-risque
L'édition d'automne de ces traditionnelles rencontres entre investisseurs et entrepreneurs s'est achevée hier. Ambiance confiante mais exigeante. --> (Jeudi 8 novembre 2001)
         

Les huitième rencontres Capital-IT ont eu lieu, mardi et mercredi à Paris. Ces rencontres entre financiers et entrepreneurs sont notamment l'occasion de jauger l'humeur des investisseurs sur l'état du secteur de la high-tech. Hier lieu vibrant au rythme des "mois fous" de la Nouvelle économie, Capital IT résonne aujourd'hui de considérations plus pesées : les "dotcoms" et les acteurs grand public ont disparu au produit des éditeurs de solutions et, nouvelle tendance de ce "Best 40's" automnal, des biotechnologies, représentées par sept candidats. Signe de la fragilité des temps, on retouve même dans les sélectionnés une société placée en liquidation judiciaire, Quelm... Photographie du climat ambiant et nouvelles règles du jeu investisseur-entrepreneur à travers un débat organisé au cours des "rencontres"'.

La biotechnologie, nouvel eldorado ?
Avec un quart de sociétés biotechnologiques dans les 40 sociétés sélectionnées par Capital-it (voir la liste),
la manifestation automnale aurait pu laisser penser que les investisseurs avaient désormais succombé au charme, retrouvé, des biotechnologiques. En réalité, ils semblent conserver une confiance à toute épreuve dans les secteurs informatique et Internet et ne devraient pas tous s'engouffrer, par effet de mode, dans les biotech. "Les mouvements de masse vers un seul secteur font partie du passé", a notamment constaté Robert Pierce, directeur de la banque d'affaires Robertson Stephens au cours d'un débat. Pour preuve, deux des plus gros fonds européens, Viventures et Carlyle Group, qui a pourtant rayé récemment la mention internet dans l'intitulé de son dernier fonds, ont répondu par la négative à une question concernant un possible intérêt pour les biotechs. "Nous ne portons pas de jugement de valeur sur ce secteur mais nous ne sommes pas spécialistes et nous ne le serons jamais", a indiqué notamment Benoît Grossmann, l'un des co-responsables de Viventures (groupe Vivendi).

Le retour des investisseurs dans le calme...
En tant qu'intermédiaires, les leveurs de fonds, sont les plus à même de juger de l'état des forces en présence. Et leur discours reste, en apparence, très optimiste. "Lors des derniers mois il y a eu un décloisonnement entre le capital risque et la Bourse pour les valorisations. La forte volatilité boursière génait considérablement les négociations entre investisseurs et entrepreneurs sur la valeur d'une société. Avec une certaine accalmie sur les marchés financiers, cela pourrait redevenir plus aisé en amont", constate Jean-Marc Dumesnil, président de MGT. Par ailleurs, "les dossiers sont plus professionnels et moins nombreux" souligne Yannick Petit, le président de FFT Equity. Mais les entrepreneurs devront prendre leur mal en patience. "Un dossier bouclé en trois semaine, cela n'existe plus, affirme haut et fort Benoît Grossmann. Le temps d'analyse est plus long et il faut désormais compter sur quatre à six mois". D'autant que, selon Jean Marc Dumesnil, "les investisseurs ont peu de temps actuellement car ils sont déjà occupés à faire le tri parmi leurs anciennes participations".

Un nouveau découpage du financement...
Dans un climat financier très incertain la peur des entrepreneurs de ne pas réussir à réaliser une nouvelle levée de fonds change également la donne lors des négociations. "La difficulté actuelle, explique Jacques Garaialde, le directeur général de Carlyle Group, réside dans le fait que les entrepreneurs veulent beaucoup d'argent dès le départ pour ne pas avoir à affronter un nouveau tour de table. Et cela même si la hauteur du financement n'est pas justifiée par le business plan présenté". "Il n'y a plus de deuxième tour, confirme en écho, Jean-Patrick Demonsange, le président de Spef Venture. "On passe souvent directement d'un premier tour très important à un troisième tour voire à une cession". Pour résoudre ces problèmes, les différents investisseurs affirment avoir recours de plus en plus à des promesses de financements par tranche en fonction des résultats de la société. "De toutes façons, conclut Jacques Garaialde, il n'y jamais eu aucune corrélation entre le montant investi et le succès d'une société. Ebay, qui a levé peu d'argent à sa création, peut en témoigner", souligne-t-il.

La valorisation et le durcissement des clauses liant entrepreneurs et investisseurs...
La problématique majeure demeure en tout cas toujours celle de la valorisation. Benoît Grossmann estime d'emblée "que contrairement à ce que pensent les gens, les valorisations retenues actuellement ne sont pas basses. Elles reviennent simplement à un niveau normal. 1999-2000 était un épiphénomène et il faut très vite l'oublier", affirme-t-il. Les capitaux-risqueurs reconnaissent toutefois avoir durci leurs conditions d'entrée dans le capital des sociétés. "On gagne tous ensemble où on perd tous ensemble. Il n'était pas normal l'an dernier qu'un entrepreneur s'enrichisse alors que ses investisseurs perdaient de l'argent dans le même temps", affirme Olivier Grossmann. Les investisseurs utilisent donc désormais très souvent des outils spécifiques comme la clause de liquidation préférentielle. D'autres, comme Jean Patrick Demonsange, affirment avoir d'ores et déjà recours à "une valorisation qui s'ajuste en fonction des résultats financiers effectifs de la société".

Les 40 start-up sélectionnées pour l'édition d'Automne

Sciences de la vie : Abtech, Biophytec, Genoscience, Gentech, Neurofit, Skuld Tech, Stil Biotechnologies.

Logiciels et services internet: Galilea Multimedia (Jeux vidéos), Gatonero (Interface graphique), Idylic (Logiciels vocaux), Ipracom (logiciels de communication pour mobiles), Keecom (Logiciels CRM), Logmetrix (Logiciels d'analyse de données), Noheto (Logiciels de développement web objets), Quelm (Technologie pour déployer du contenu), Sphinx Vision (Video surveillance via internet) , Teleprosoft (Impression numérique à distance), Training Orchestra (Plate-forme de gestion du capital humain), Vision IQ (Logiciels de vision par ordinateur) Visiospace (Logiciels d'imagerie réseaux), Voluntis (Logiciels santé web-vocaux), Zden (Solutions de distribution de contenu et de protection des droits d'auteur), Axiliance (e-sécurité), Buying-Partners (e-purchasing), La Cantoche Production (Outils web 3D), Khawa (ASP), L2T (Peer to peer), Musiwap (services de musique mobile), Net4any (ASP pour PME/TPE), Netjobit (Moteur de recherche pour le recrutement) , P2P (Peer to peer, mise en relation de personnes), Toolnet (Portail vocal d'accès à internet).

Infrastructures, Hardware : Eco-Sys (codage optique), Micromega, Netasq (boîtiers de sécurité internet), Easy Codes (Carte internet prépayées pour les micro-paiements), Micromega (Vente d'ordinateurs)


[Rédaction, JDNet]
 
 
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