Finance
Trois questions à Jacques Garaïalde (The Carlyle Group) : "Nous investissons sur des projets situés entre 10 et 30 millions d'euros"
Doté de 730 millions d'euros l'an dernier, le fonds de capital-risque européen de The Carlyle Group veut continuer à miser sur les technologiques. Son président s'en explique. --> (Vendredi 30 novembre 2001)
         

The Carlyle Group est un groupe de capital-investissement basé aux Etats-unis et dirigé par l'ancien secrétaire d'Etat à la Défense de Georges Bush Senior, Franck Carluci. Créé en 1987, le groupe gère près de 12,5 milliards de dollars d'actifs sur 13 différents produits de capital investissement. En Europe, The Carlyle Group a levé l'an dernier un fonds de capital-risque Carlyle Internet Partners Europe (CIPE) à hauteur de 730 millions d'euros, destiné à financer des start-up. Mais, dans le contexte actuel, ses dirigeants semblent visiblement s'interroger sur la conduite à tenir. Ils ont d'ailleurs choisi récemment de rayer la mention Internet du fonds baptisé désormais Carlyle Venture Partners Europe. Jacques Garaïalde, le président du fonds européen, explique sa nouvelle stratégie.

JDNet. Pourquoi avoir changé le nom de votre fonds en supprimant la mention Internet. Est-ce que vous changez de stratégie ?

Jacques Garaïalde. Ce fonds a été levé en 1999 et bouclé en mars 2000. Le nommer "Internet" était donc logique à l'époque, car cela ne posait aucun problème de compréhension. Mais, en pratique, au cours de l'année écoulée quand nous allions voir les entrepreneurs, ils croyaient tous que nous faisions exclusivement des dotcoms ou des places de marché. Or le périmètre a toujours été plus large puisque nous investissons dans toutes les couches de la technologie, des nouvelles puces, à l'infrastructure en passant par le logiciel ou le mobile. Nous avons donc décidé de modifier l'intitulé mais cela ne veut pas dire que nous ne faisons plus d'investissements dans Internet. En revanche, nous investissons dans des sociétés un peu plus matures que ce qui avait été défini l'an dernier. Mais nous restons dans le capital-risque et nous n'irons pas, par exemple, faire de Leverage Buy-Out (LBO)

Combien avez-vous fait d'investissements pour l'instant ?
Quatre en 2001 contre 14 en 2000 et 25% du fonds a pour l'instant été investi. Dans notre esprit, nous n'investissons que dans des sociétés dont les besoins sont compris entre 10 et 30 millions d'euros, en plusieurs fois s'il le faut. A l'heure actuelle, nous sommes en train de faire des arbitrages au sein du portefeuille. On a fait le choix de ne pas poursuivre l'aventure sur Yaazam ou Expide par exemple. Pour l'instant, nous nous interrogeons sur une dizaine de dossiers. Nous visons à terme un portefeuille de 50 à 60 entreprises avec un chargé d'affaires pour cinq dossiers.

La taille du fonds a été en partie conditionnée par les valorisations de l'an dernier. Est-ce que vous pourriez rendre de l'argent à vos actionnaires dans le contexte actuel ?
Ce n'est pas à l'ordre du jour. Comme tout le monde nous discutons avec nos souscripteurs sur les orientations du fonds et certains ont conclu rapidement que nous allions leur rendre de l'argent. Ces rumeurs sont infondées. Si on écoute certains, l'an dernier on dépensait l'argent trop vite et cette année on nous reproche de ne pas le faire assez vite. Vous savez le capital-risque reste porteur. On voit des dossiers de bien meilleure qualité qu'il y a trois ans. Par ailleurs les entrepreneurs qui se lancent actuellement ne trichent pas, car il faut être courageux pour créér une société technologique en ce moment. Enfin, il ne faut pas oublier non plus qu'on est à peine à l'année trois en Europe du financement Internet. Or on a déjà atteint la meilleure performance de l'histoire. On peut donc être optimiste pour l'avenir.

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages