Le marché des fusions-acquisitions
dans la technologie aurait représenté
39,7 milliards de dollars et concerné 1.289 sociétés
aux Etats-Unis en 2001, selon une étude rendue
publique par WebMergers. Ce montant est en chute libre
par rapport à 2000, année où les
fusions-acquisitions avaient totalisé un montant
de 90 milliards de dollars. Par comparaison, le crû
2001 est quasiment équivalent à la seule
provision pour dépréciation d'actifs passée
par AOL pour le rachat de Time Warner au début
2000 et évaluée entre 40 et 60 milliards
de dollars.
L'effondrement
des valorisations des dotcoms et la disparition de combattants
vaillants seraient les principales causes de ce recul
massif. Selon WebMergers, 537 sociétés
technologiques auraient ainsi été placées
en faillite l'an dernier aux Etats-Unis, soit un doublement
des échecs par rapport à 2000. Parallèlement,
le secteur des éditeurs de sites et des portails
d'e-commerce, très présent lors des transactions
en 2000, a été délaissé
au profit des sociétés d'infrastructures
comme les éditeurs de logiciels. Or les éditeurs
de sites avaient largement contribué à
gonfler les montants de l'année 2000. Pour mémoire,
cette année-là, Terra Networks avait déboursé
près de 12,5 milliards de dollars pour s'offrir
le portail Lycos.
En 2001 ce sont donc surtout
les éditeurs de logiciels qui ont profité
de la baisse des valorisations pour s'emparer de concurrents.
Microsoft, SAP et les autres ténors du software
auraient ainsi dépensé
19,9 milliards de dollars pour racheter 575 sociétés.
Les fusions-acquisitions concernant des éditeurs
de sites auraient, pour leur part, concerné 523
sociétés pour un montant total de 13,5
milliards de dollars.
Après cette annus
horribilis pour le secteur, Webmergers demeure toutefois
optimiste pour l'année 2002. Selon ses analystes,
les sociétés, qui ont largement restructuré
en interne au cours de l'année passée,
vont désormais pouvoir se concentrer sur la croissance
externe, les opportunités étant aujourd'hui
nombreuses. "Entre 7.000 et 10.000 sociétés
exerceraient encore leur activité dans l'Internet
et seul 10% du secteur aurait été supprimé
avec la purge" note le cabinet.
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