Pressé par les marchés
de revenir rapidement à la rentabilité,
Fimatex devra désormais faire l'impasse sur les
marchés espagnol et anglais. Le courtier a annoncé
hier son intention d'arrêter l'exploitation de
ses sites dans ces deux pays où il était
présent depuis l'an dernier. Dans un communiqué
Fimatex a jugé "impossible pour les succursales
anglaise et espagnole de s'implanter durablement et
d'atteindre l'équilibre financier dans les délais impartis".
Selon Olivier Leclerc, le directeur financier de Fimatex,
le groupe se dirigerait vers une cessation pure d'activité
dans ces deux pays, même s'il n'exclut pas de
trouver preneur pour les 3.000 comptes ouverts en Espagne
et au Royaume-Uni.
Avec
ces deux fermetures, Fimatex espère économiser
d'importants montants pour atteindre rapidement la rentabilité
en France et en Allemagne, les deux pays dans lequel
le courtier est encore présent. Selon Olivier
Leclerc, "les filiales espagnole et anglaise ont
représenté près de 50% des pertes
de Fimatex au premier semestre 2001, soit près de 13
millions d'euros". Sur l'ensemble de l'année
2001, le directeur financier ajoute que le déficit
des deux sites atteindrait "près de 20 millions
d'euros". "Il est quasiment impossible de
s'implanter sur un marché étranger par
croissance interne dans les conditions actuelles. C'est
beaucoup trop coûteux."
Un jugement qui relance,
peut-être, l'hypothèse d'un rapprochement
avec un autre courtier dans l'avenir si Fimatex veut
maintenir son projet pan-européen. A la fin de
l'année 2001 des rumeurs avaient notamment circulé
sur un possible intérêt de Fimatex pour
le groupe allemand Consors, en grandes difficultés
avec l'un de ses actionnaires. Olivier Leclerc affirme
toutefois que "le projet n'a pas été
étudié" dans la mesure où
"Fimatex était surtout concentré
sur l'arrêt de ses activités en Angleterre
et en Espagne". Le groupe, qui disposerait de près
de 105.000 comptes en Europe, devrait publier son chiffre
d'affaires annuel le 30 janvier et ses résultats
le 2 avril.
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