(Article
modifié le 22/01 à 11h53) "Quand
nous avons commencé dans l'incubation, certains
concurrents ont présenté des modèles
d'usines à start-up avec des budget faramineux.
Deux ans après, avec des moyens plus faibles,
nous sommes toujours là alors que beaucoup d'entre
eux ont disparu. C'est une leçon" estime
Gilles Labossière (et non Charles Madeline comme
indiqué précédemment, NDLR),
le président de Republic Alley. Malgré
une année 2001, qui aura vu les incubateurs tomber
comme des dominos, les fondateurs de l'incubateur veulent
se trouver des raisons de positiver. Avec "12 participations",
"aucune faillite", et une consommation de
cash de la holding de tête réduite désormais
à "300.000 francs mensuel", la société
veut considérer qu'elle est en route vers la
rentabilité et qu'elle n'ira pas rejoindre le
cimetière des incubateurs que lui promettaient
les Cassandres.
Les
participations de Républic Alley
|
Sociétés
|
Activités
|
Chewing
Com |
Communication
interactive |
Publibook |
Edition
en ligne |
Cantoche |
Création
de personnages animés pour le Web |
Pneumopartners
|
Logiciel
de reconnaissance des sons pulmonaires |
Mobiligence |
Service
de téléphonie mobile |
7P4 |
Gestion
de documents |
Code
511 |
Sécurité
informatique |
PPX |
Place
de marché dans le domaine du luxe |
Natoora |
Distribution
de produits frais à domicile |
Omniservices
|
Conception
et développement de solutions de rémunération des
contenus multimedia en ligne |
Republic
Alley Ressources Entrepreneur |
Conseil
recrutement |
Republic
Alley Management |
Conseil
sur les projets NTIC |
Montants
investis : entre 100.000 et 600.000 euros par
dossier |
Mais
pour cela, la société devra valider en
2002, ses nouvelles orientations définies après
le constat partiel d'échec du modèle de
d'incubateur. Republic Alley misera notamment cette
année sur le conseil, grâce à deux
sociétés créées l'an dernier,
Republic Alley Ressources Entrepreneuriales (RARE) et
Republic Alley Management (RAM). La première
est dédiée au conseil en recrutement et
en gestion des ressources humaine, tandis que la seconde
évolue dans le domaine du conseil en management
et en gestion de projets. Avantage, selon les fondateurs,
ces filiales, en se remunérant en honoraires,
permettraient de compenser l'activité très
cyclique du fonds d'investissements. "Les projets
fourmillent encore dans l'Internet. Avec trois ans d'expérience
dans la gestion de start-up nous pensons pouvoir apporter
une aide aux entreprises aussi bien dans le recrutement
que dans le pilotage de leur projet" explique Gilles
Labossière. Charles Madeline, le co-président
de Republic Alley a d'ailleurs pris la présidence
de RAM.
Ce
nouveau positionnement aura fait une "victime"
au passage, en la personne de Laurent Edel, l'un des
trois co-fondateurs qui a préféré
quitter la société en juin 2001 après
avoir revendu ses parts à ses associés.
"Laurent était un formidable communiquant
et il ne se reconnaissait peut-être plus dans
ce modèle plus austère", devine Gilles
Labossière. Republic Alley n'abandonnera toutefois pas
l'incubation et continuera à épauler ses
dix autres participations. Avec un leitmotiv évident
dans la période actuelle : la gestion du cash.
"Nous avons appliqué à nos participations
le même modèle que pour Republic Alley.
Pour se développer il ne faut pas aller vite
mais bien gérer sa trésorerie. Nous restons
persuadés que, placées dans des mains
déraisonnables, certaines de nos participations
seraient déjà en faillite alors qu'elles
ont un potentiel énorme."
Disposant
encore de plus "d'un million et demi d'euros en
cash", Republic Alley n'exclut pas non plus de
prendre trois ou quatre participations supplémentaires
si les opportunités se présentent. "Nous
ne nous intéressons pas aux technologies pures
qui sont trop gourmandes en fonds en amorçage.
En revanche, l'utilisation et l'intégration de
technologies propriétaires nous attirent plus"
définit Gilles Labossière. Celui-ci refuse toutefois
de se focaliser sur un secteur en particulier. "Il
n'y a pas de bons ou de mauvais secteurs, mais uniquement
de bons et de mauvais business" tranche-t-il.
Les
fondateurs pourraient également tenter cette
année de jeter quelques passerelles avec des
fonds d'investissements plus importants, afin de soutenir
les participations après leur phase d'amorçage.
"Nous n'avons pas établi de contacts l'an
dernier car nous voulions nous concentrer sur la restructuration
de la société. Mais il est possible que
nous y travaillons prochainement" estiment-ils.
Quant à d'éventuelles sorties du capital
au sein des sociétés détenues,
les fondateurs de Republic Alley ne l'envisagent qu'avec
parcimonie. "Nous travaillons sur deux sorties.
Mais sur un marché qui n'est pas acheteur, la
raison ordonne de ne pas vendre". Financée
l'an dernier à hauteur de 6,5 millions d'euros,
Republic Alley compte parmi ses actionnaires Innovacom
et la Caisse Nationale des Caisses d'Epargne.
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