Créée
en janvier 2000 et spécialisée dans la
communication offline autour de la problématique
Internet, FCB Netbrand change de nom pour s'appeler
désormais FCB Offshore. Une manière comme
une autre de communiquer autour de son nouveau positionnement,
fruit de l'évolution des clients de l'agence.
Ces derniers ont tendance à venir de plus en
plus du secteur "mortar" alors que les acteurs
de l'Internet se font rares. Ce changement de nom vient
aussi ponctuer un parcours créatif . Co-dirigée
par Guillaume Pannaud et Thomas Stern, l'agence s'est
illustrée avec les campagnes pour Multimania
et Scoot.
JDNet.
Pourquoi avez-vous choisi de changer de nom ?
Guillaume Pannaud. Nous avons choisi d'accompagner
le mouvement des marchés. Quand la nouvelle économie
était constituée à 90 % de
pure-players, la marque Netbrand faisait sens. Mais,
à partir du moment où nouvelle économie
et ancienne économie font bon ménage,
le fait de s'appeler Netbrand ne nous semble pas nécessaire.
La deuxième raison est qu'il y eu une telle concentration
du marché de l'Internet en 2001 qu'i être
spécialisé dans l'Internet pour une agence
de publicité, c'est se couper de quasiment 50 %
du marché. Aujourd'hui, il y a 4 intervenants
qui trustent 80% du marché du Net. Quand une
agence travaille pour deux d'entre eux, elle ne travaille
pas pour les deux autres. C'est assez limitatif en terme
de développement pour nous. Enfin, la dernière
raison à ce changement provient de la réussite
de nos réalisations. Nous nous sommes illustrés
d'un point de vue créatif, notamment avec Scoot.
Ce succès a généré des coups
de fil de sociétés qui n'avaient pas forcément
grand chose à voir avec l'Internet. Nous avons
donc choisi un nouveau nom moins centré Net.
Cela
signifie que vos clients sont de moins en moins liés
à la nouvelle économie ?
Aujourd'hui, environ 55 % de nos revenus proviennent
de la nouvelle économie et 45 % de marques
de services qui ont des activités Internet mais
dont ce n'est pas le métier principal. Par exemple,
pour la campagne Scoot, du groupe Vivendi, nous n'avons
jamais abordé la question d'Internet : nous
n'avons parlé que du numéro de téléphone.
De même, nous travaillons pour une assurance-vie,
Novacy, du groupe Generali, qui a certes un site Internet
mais dont ce n'est pas le cur de métier.
Faire la segmentation entre les sociétés
qui ont un site ou qui n'en ont pas, cela n'a donc aucun
sens, puisque toutes les grandes entreprises en ont
un. Pour autant, il n'y a pas de renoncement quand aux
marques Internet. Nous sommes plus dans un état
d'esprit où nous voulons nous ouvrir à
autre chose. Ce qui est encourageant, c'est que nous
voyons passer en ce moment des consultations de grands
industriels, comme Lafarge, ou de grandes sociétés
de service qui se mettent à investir dans Internet
et nous sollicitent pour cela.
Quels
sont vos résultats financiers pour l'année
2001 ?
Nous avons réalisé un peu plus d'un million
d'euros de chiffre d'affaires en 2000 et 2,13 millions
en 2001. Cela représente une progression de près
de 100 % en une année. Nous restons très
confiants sur 2002 et tablons sur un chiffre d'affaires
de 3,8 millions d'euros. C'est pourquoi nous continuons
à recruter. FCB Offshore compte aujourd'hui 14
salariés et nous accueillons dès lundi
un nouveau créatif.
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