Comme prévu les
comptes de Cyberdeck sont ressortis nettement dans le
rouhe à l'issue d'un exercice quasiment blanc
pour l'entreprise. D'un modèle publicitaire,
Cyberdeck est en effet passé en cours d'année
à la vente directe de ses bornes d'accès
à internet, ce qui a notablement alourdi les
pertes. Le groupe a en effet passé dans ses comptes
près de 15 millions d'euros de charges exceptionnelles
pour retirer ses bornes déjà installées.
La dépréciation du parc installé et d'éléments de stocks
s'élève à 11 millions d'euros auxquels
s'ajoutent des frais de contentieux et de démontage
du parc pour 3,3 millions d'euros. Quant à l'activité
en elle même elle s'en est logiquement ressenti,
Cyberdeck affichant un résultat courant négatif
de 8,058 milions d'euros. L'exercice se solde ainsi
par une perte nette de 23 millions d'euros.
Avec une situation comptable assainie et un nouveau
modèle Cyberdeck devra cravacher ferme cette
année pour justifier un tel virement. Si le volume
d'affaires devrait gonfler logiquement avec le modèle
de ventes, les marges ne seront sans doute pas les mêmes
que celles anticipées avec le modèle publicitaire.
Ce que Philippe Leclerq, le directeur financier de la
société, avait résumé en
affirmant que "Cyberdeck était devenue une
"valeur industrielle". Le groupe aurait affiché
un carnet de commandes, pour le mois de janvier 2002,
"proche de 900.000 euros", selon Philippe
Leclercq contre un chiffre d'affaires de 1,572 millions
d'euros sur l'ensemble de l'année 2001.
Cyberdeck
en chiffres
|
. |
2001
|
2000
|
Variation
|
Chiffre
d'affaires
|
1,572
|
0,561
|
+179,9
|
Trésorerie
*
|
32
|
48,5
|
-34 %
|
Cyberdeck
en chiffres
|
. |
2001
|
2000
|
Variation
|
Résultat
courant
|
-8,058
|
-5,9
|
-
|
Résultat
exceptionnel
|
-15,1
|
-
|
-
|
Résultat
net avant amortissements des survaleurs
|
-22,8
|
-5,9
|
-
|
Le groupe peut se prévaloir
de quelques atouts après avoir déjà
signé quelques contrats validant son nouveau
positionnement. Cyberdeck a ainsi équipé
le Ministère de l'Economie et des finances avec
120 bornes ainsi que le groupe Heineken.
Cyberdeck dispose également,
et dans la période actuelle l'élément
est d'importance, d'une trésorerie de 32,5 millions
d'euros. De quoi voir venir selon sa direction puisque
la consommation de cash devrait être réduite
sur 2002 à 6 millions d'euros, grâce à
son repositionnement "sur une activité peu
capitalistique". L'année qui vient pourrait
donc permettre à la société de
poser tranquillement ses jalons dans sa nouvelle activité.
Les dirigeants sont cependant ambitieux au plan comptable
puisqu'il vise un chiffre d'affaires de 6,9 millions
d'euros, un résultat net à l'equilibré
en France et une perte globale à l'échelle
internationale de 1,4 millions d'euros. Présent
récemment à la grande messe du Cebit à
Hanovre, Cyberdeck n'a en effet as mystère de
ses intentions hors de France. Philippe Leclerq, confiait
dernièrement que la trésorerie abondante
du groupe lui permettait d'envisager éventuellement
des acquisitions en Europe "pour développer
sa force commerciale ou "intégrer de nouvelles
solutions technologiques".
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