L'année 2001 aura
été violente pour la web-agency Himalaya,
qui malgré deux révisions à la
baisse du chiffre d'affaires au cours des mois écoulés,
n'aura finalement pas atteint son objectif fixé
en septembre 2001. Le chiffre d'affaires consolidé
pro forma, non encore audité, publié mercredi,
est ressorti à 27,6 millions d'euros, en hausse
tout de même de 45 % par rapport à
2000, contre 30 millions d'euros envisagés.
Un
chiffre qui pourra décevoir si on le ramène
aux prévisions effectuées après
la fusion avec Eurasset en mai 2001. Le nouvel ensemble
tablait en effet sur des revenus de 52 millions d'euros
pour son exercice. Au cours de l'année écoulée,
ce sont surtout les projets Web qui auront fait défaut
aux groupes en raison d'une contraction de la demande
des grandes entreprises, selon ses dirigeants. "Nous
pensions faire beaucoup plus dans l'Internet c'est une
évidence, confesse Marc Sehmoun, PDG d'Himalaya.
Mais la conjoncture est vraiment mauvaise." Le
quatrième trimestre 2001 n'aura pas non plus
marqué un redémarrage de l'activité,
le chiffre d'affaires ne s'affichant qu'en progression
de 0,1 % par rapport au trimestre précédent
à 5,4 millions d'euros, dont "30 %
issus de nouveaux clients", selon la direction.
Hiamalaya
en chiffres sur 2001
(millions d'euros)
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. |
T1
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T2
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T3
|
T4
|
Chiffres
d'affaires trimestriels
|
10,6
|
6
|
5,3
|
5,4
|
. |
2001
|
2000
|
Variation
|
Chiffres
d'affaires annuels |
27,6
|
19,0
|
+45 %
|
Pour compenser cette chute
des revenus, la société a dû procéder
à une sévère cure d'amaigrissement.
A mi-parcours, fin juin 2001, la perte Ebitda était
ressortie négative de 10,6 millions d'euros.
Himalaya, dont la fusion avec Eurasset devait déboucher
sur la création d'un groupe de 700 personnes,
n'emploie ainsi plus que 400 personnes, soit une diminution
de 40 % de ses effectifs. Toutes les filiales étrangères,
ont également été fermées
à l'exception, selon la direction, du Japon,
où le groupe gardera une implantation.
A l'issue de ces opérations,
la société de services estime que "son
point mort par rapport à son chiffre d'affaires
trimestriel serait passé de 12 millions d'euros
à 5 millions d'euros au 1er juillet 2001".
Un élément important pour Marc Sehmoun,
qui ne cache pas son peu d'optimisme à très
court terme sur le marché en général.
"Il faut être réaliste désormais
dans ce secteur. L'objectif est de maîtriser les
coûts, en attendant le retour des grands comptes
pour atteindre de nouveau l'équilibre comme promis
à la fin du premier semestre 2002". Himalaya
disposerait encore, selon lui, de "11 millions
d'euros de trésorerie, contre 15,35 millions
d'euros à la fin juin 2001".
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