Cotée au Nouveau Marché,
la régie de publicité en ligne Hi-Media
a publié hier, après la clôture,
son chiffre d'affaires 2001. Il s'élève
à 18,7 millions d'euros, contre 14,6 millions
en 2000, et marque donc une progression de 28% d'une
année sur l'autre malgré un contexte publicitaire
pour le moins morose. L'évolution trimestrielle
du chiffre d'affaires d'Hi Media montre d'ailleurs très
clairement une chute des revenus entre les deuxième
(5,3 millions d'euros) et troisième trimestres
(3,7 millions). "La fin de l'année a été
le cadre d'un léger rebond avec 4,1 millions
d'euros de chiffre d'affaires au quatrième trimestre,
indique David Bernard, directeur général
de la régie. Il est encore un peu tôt pour
dire que c'est une tendance de fonds mais les mois de
février-mars laissent également voir des
perspectives positives."
A
partir d'avril 2001, Hi-Media a engagé une restructuration
en raison du marché difficile. Trois filiales
ont été fermées (Canada, Pologne
et Royaume-uni) et un plan social de 70 personnes a
été réalisé. Aujourd'hui,
Hi-Media a stabilisé son effectif à 95
personnes et compte huit filiales hors de France. La
répartition du chiffre d'affaires montre une
progression sensible de la part des filiales étrangères.
Elles représentent près de la moitié
du chiffre d'affaires au quatrième trimestre,
notamment grâce à l'Allemagne, la Belgique
et la Suède.
Sur le marché français,
Hi-Media a réussi à stabiliser sa part
de marché de la publicité en ligne aux
alentours de 11%, ce qui fait d'elle la première
régie indépendante pour la publicité
en ligne. Mais sa stratégie est désormais
de diversifier très largement ses activités
pour réduire sa dépendance vis-à-vis
d'un marché de l'e-pub très fluctuant.
Déjà, entre 2000 et 2001, les revenus
issus des bannières sont passés de 84%
à 64% tandis que les opérations au rendement
et les boutons ont accru leur part dans le chiffre d'affaires
de 13 points, à 24%. Cette
année, l'accent sera mis sur la diversification
des activités. Le pôle marketing direct
sera renforcé et les activités de régie
engagées en 2001 dans le domaine de la télévision
interactive seront poursuivies.
"La valeur d'Hi-Media
repose d'une part sur l'audience, les contacts commerciaux
et les partenariats que nous avons développés,
et d'autre part sur notre savoir-faire technologique,
explique David Bernard. C'est là-dessus que nous
comptons nous appuyer pour lancer de nouvelles activités,
des produits parallèles pour capitaliser sur
ces développements." Parmi
les pistes de diversification figurent le lancement
d'une offre de sous-traitance de la gestion de trafic
et d'un pôle d'édition de services liés
aux téléphones mobiles et à l'audiotel.
Hi-Media a en effet développé une base
de données propriétaire avec son activité
de marketing direct. La
régie va désormais capitaliser sur cette
base, baptisée Hi-Mailing, pour générer
d'autres sources de revenus par le biais de services
comme le téléchargement de logos et de
sonneries, du SMS surtaxé et des informations
diverses sur mobile.
Cette nouvelle activité,
pourtant éloignée du coeur de métier
de la régie, répond cependant à
une certaine logique selon David Bernard : "Il
s'agit d'un métier paralelle qui nous permet
d'utiliser pleinement notre base et qui ne demande pas
des développements énormes. A l'image
de la sous-traitance de la gestion de trafic, ce sera
une activité qui arrivera très rapidement
à l'équilibre."
Hi-Media
en chiffres
(millions d'euros)
|
. |
T1
|
T2
|
T3
|
T4
|
Chiffre
d'affaires trimestriel 2001 |
5,6
|
5,3
|
3,7
|
4,1
|
. |
2001
|
2000
|
Variation
|
Chiffre
d'affaires annuel |
18,7
|
14,6
|
+28 %
|
|