Après Himalaya ou encore
Valtech, c'est au tour de Business Interactif de publier
son chiffre d'affaires 2001. Celui-ci ressort, en consolidé
proforma, à 17,3 millions d'euros, en progression
de 69 % en glissement annuel. Ce résultat
reste malgré tout en-dessous du prévisionnel
de mars 2001, qui tablait sur 27 millions d'euros. Un
différentiel d'autant plus marqué que
le chiffre d'affaires consolide depuis le 1er juillet
dernier les résultats de FRA, la web-agency rachetée
par Business Interactif en mars 2001. A périmètre
organique comparable, la croissance du chiffre d'affaires
2001 ressort à +20 %.
"L'année
a été très difficile, concède
Francois de la Villardiere, co-président et fondateur
de Business Interactif. Le ralentissement a surtout
été sensible sur la deuxième partie
de 2001. Les deux derniers trimestres affichent chacun
un chiffre d'affaires d'environ 4 millions d'euros alors
que ce sont, historiquement, des périodes fortes
pour notre activité." Une contraction que
l'agence explique surtout par le gel et par le report
des projets e-business au sein des entreprises. Ce coup
de frein est plus sensible sur les activités
internationales de Business Interactif. Alors que sur
le marché français la croissance annuelle
frôle les 100 %, les activités hors
Hexagone atteignent péniblement les 10 %.
Un écart provoqué, selon Sébastien
Litou, directeur financier, par "le marché
américain. Hors Etats-Unis, notre chiffre d'affaires
international affiche une progression de 58 %."
Business
Interactif : chiffres d'affaires consolidés
proforma
(en millions d'euros)
|
2001
|
2000
|
Variation
|
17,3
|
10,2
|
+69 %
|
Ventilation
géographique du chiffre d'affaires en 2001
|
. |
%
du CA
|
Taux
de croissance
|
France |
78 %
|
+99 %
|
Monde |
22 %
|
+10 %
|
Conséquence logique
de cet essoufflement de la croissance, Business Interactif
a procédé en 2001 à une réduction
de ses coûts fixes. "Des 250 salariés
issus du rapprochement Business Interactif et FRA, explique
Francois de la Villardiere, nous sommes aujourd'hui
passés à un effectif de 200 personnes.
Cette décision était la bonne car elle
nous permet d'avoir un bon niveau de trésorerie
face à un marché qui dispose encore de
fortes marges de consolidation." Selon le co-fondateur
de la web-agency, la manne pourrait permettre à
Business Interactif de procéder à des
acquisitions notamment dans "le domaine des bases
de données et du CRM".
Positionnée sur
le marché des grands comptes, avec des références
comme Alcatel, Nestlé, Carrefour ou ADP, Business
Interactif mise sur une année 2002 qui devrait
permettre de travailler sur des bases plus saines. "Depuis
le début de l'année, nous percevons des
signaux positifs, analyse Francois de la Villardiere.
Au niveau des grands comptes, les projets redémarrent.
Reste encore au marché à se structurer."
Une restructuration face à laquelle Business
Interactif se voit plutôt dans le camp des chefs
d'orchestre.
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