Les publications de chiffres d'affaires se suivent et se ressemblent. Consodata n'échappe pas à la grise mine affichée par les valeurs Internet avec un chiffre d'affaires 2001 de 83,4 millions d'euros, en croissance pro forma de 2% par rapport à l'année précédente. Un résultat en-dessous des objectifs annuels fixés par la société spécialisée dans le marketing et la base de données, et détenue par le groupe italien Seat Pagine Gialle. En mars 2001, Consodata tablait sur un chiffre d'affaires annuel, hors acquisitions, de plus de 100 millions d'euros. La division Business Information de Seat Pagine Gialle, dans laquelle est consolidée Consodata, mais aussi Pan-Adress, NetCreations et Icom, affiche pour sa part un chiffre d'affaires cumulé de 190 millions d'euros.

"Le bilan 2001 reste décevant, admet Marc Hénon, PDG de Consodata. Le ralentissement a surtout été perceptible sur la fin de l'année avec un très net ralentissement de l'activité." Sur les trois derniers mois de l'année, le chiffre d'affaires pro forma de la société ressort à 26,24 millions d'euros en baisse de -5 % en glissement annuel. "En Europe, ce sont surtout la France et l'Italie qui ont assuré la croissance, poursuit Marc Hénon. Ce sont nos activités datas offline qui ont le mieux résisté. Le marketing et le online ont en revanche davantage marqué le pas."

Face à un marché tendu, Consodata a opéré en 2001 un programme de réduction des coûts, notamment en homogénéisant sa plate-forme technologique. Ce programme s'est accompagné en France de la restructuration des activités. Fin janvier, Consodata a ainsi revendu à Wizz Marketing les actifs de DataTrader, société qu'elle détenait à 50 % depuis 1999. En mai 2001, Consodata s'était également séparée de Cabestan, société spécialisée dans les solutions marketing par e-mails.

Pour l'année en cours, le dossier brûlant reste la recherche d'un nouvel actionnaire de référence pour Consodata, Seat Pagine Gialle souhaitant se désengager. "J'ai bon espoir que le dossier aboutisse sous peu, commente Marc Hénon. Nous nous orientons vers un partenaire capable de soutenir un périmètre international." L'opération devrait se faire sur un marché tout aussi tendu selon l'avis de Marc Hénon. "2002 devrait être une année encore difficile. L'élément positif reste que sur les périodes de contraction, le marketing épouse en phase descendante le déclin du marché publicitaire mais redémarre, en revanche, plus vite. Tôt ou tard, les entreprises vont ressentir le besoin de réinvestir sur le marketing et notamment sur le online qui offre des tarifs très compétitifs."