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Actualité / Capital-risque
Mercredi 3 avril 2002
Agnés Nahum (Access Capital Partners) : "Les investisseurs continuent de croire au capital-risque technologique" Co-fondatrice de la société de gestion spécialisée dans les "fonds de fonds", Agnès Nahum estime que l'attrait des investissements NTIC reste entier notamment face aux biotechnologies. -->
          
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Access Capital Partners est une société de gestion créée en 1999 par Agnès Nahum et Dominique Peninon. Gérant des "fonds de fonds", son activité consiste à investir des capitaux, apportés par des investisseurs institutionnels, dans des fonds de capital-risque ou des fonds de capital-développement. En France, Access Capital Partners a par exemple participé à la souscription des fonds Innovacom et Banexi Ventures. Après avoir investi un premier fonds de 250 millions d'euros, la société de gestion, vient de récolter 250 millions d'euros supplémentaires pour l'ouverture d'un second "fonds de fonds", dont le montant pourrait être porté à 400 millions d'euros. Agnès Nahum dresse le portrait du marché du capital-risque à l'heure où le rythme des investissements est en net ralentissement dans le secteur des nouvelles technologies.

JDNet. Le mariage d'un courtier Fimatex avec un média, est une grande première. Est ce que cela vous a surpris ?

Agnés Nahum. Certains fonds américains sont dans cette situation actuellement et rendent du cash à leurs souscripteurs. Mais, selon moi, cela ne devrait pas arriver en Europe où la structure est un peu différente. Si la taille des fonds a beaucoup augmenté par rapport aux années précédentes, elle reste raisonnable dans l'absolu. D'après les chiffres dont je dispose, 31,5 milliards d'euros ont été levés l'an dernier pas les fonds et 23 milliards d'euros ont été investis. Le différentiel n'est donc pas aussi important qu'on le prétend. Par ailleurs, au cours des deux dernières années, les gens ont un peu oublié que le capital-risque était basé sur du long terme, c'est-à-dire sur un horizon de quatre à cinq ans. Actuelllement, si les fonds investissent peu dans les sociétés, c'est également parce qu'ils rentrent de plus en plus tôt et gardent des réserves pour suivre lors des tours de table postérieurs. Les gestionnaires sont devenus plus prudents de ce point de vue.

Votre premier fonds a été investi à parts égales entre les fonds de capital-risque et les fonds plus matures. Est-ce que le climat actuel vous incite à modifier la donne dans votre gestion ?
Sur le dernier fonds levé, nous avons laissé choisir nos clients en matière d'affectation des liquidités. Et il s'avère que la donne est quasiment la même que dans le précédent fonds. 47 % des liquidités seront investis dans le capital-risque et 53 % dans les autres fonds comme le buy-out (rachat d'entreprises, Ndlr). Malgré le côté rassurant des fonds plus matures, par essence moins risqués, les investisseurs continuent de croire fermement au capital-risque orienté vers les jeunes pousses technologiques. Cette confiance tient également au fait que les équipes de gestion des fonds de capital-risque se sont nettement professionnalisées. En 2004, les équipes auront ainsi quasiment vécu un cycle complet d'investissements et arriveront à leur pleine maturité.

Au sein du capital-risque on assiste à une montée en puissance des investissements dans les sciences de la vie. Cet engouement ne risque-t-il pas de déboucher sur un effet dotcom ?
C'est un risque évident. Il y a, selon moi, des sociétés qui lèvent trop d'argent dans les sciences de la vie en ce moment. Pourtant, il faudrait être plus méfiant car ce secteur a toujours fonctionné comme les montagnes russes. Les sorties des investisseurs dépendent en effet principalement de l'état de la Bourse et du comportement des acteurs de l'industrie pharmaceutique dans leur politique de rachats de start-up. Or ces deux derniers paramètres sont extrêmement aléatoires. Ceux qui investissent en ce moment des sommes très importantes dans les start-up matures du secteur, prennent à ce titre un gros risque. L'autre inquiétude réside dans la capacité de certains fonds à gérer des dossiers liés aux sciences de la vie comme la biotechnologie. Pour suivre ce secteur, il faut avoir des équipes très expérimentées et disposant de compétences très particulières. Je ne suis pas sûre que cela soit toujours le cas.

[Jérôme Batteau, JDNet]

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