Médias
Sporever.fr voit la Coupe du monde en 3D
Symah Vision, une filiale du groupe Lagardère spécialisée dans l'imagerie virtuelle, s'est associée au portail sportif pour proposer des séquences de buts en 3D et payantes. --> (Vendredi 5 avril 2002)
         

Dans la série des innovations Internet spéciales "Coupe du monde 2002", Sporever.fr ouvre le bal. Le portail sportif de Patrick Chêne veint de s'associer à Symah Vision pour le développement de séquences de buts en 3D et en ligne. Grâce à cet accord, le prestataire spécialisé dans l'imagerie virtuelle, et filiale du groupe Lagardère, va réaliser ses premiers pas sur Internet. Jusqu'ici, Symah Vision s'était fait remarqué dans le domaine de l'enrichissement de la couverture des matchs de football à la télévision. La société, créée en 1992, dipose d'accords dans ce sens signés avec TF1, Canal Plus ou la BBC.

D'ici quelques semaines, sur Sporever.fr et sur Football365.fr, les internautes vont pouvoir découvrir des séquences de buts en 3D sur les matches joués par l'équipe de France. Le nouveau service, payant, sera réalisé à partir de l'outil Epsis Locator de Symah Vision. '"Il sera très simple d'utilisation pour l'internaute, qui pourra consulter différentes vues sur les actions décisives", explique Alban Peltier, directeur marketing en ligne de Sporever. Pour se faire, l'internaute devra télécharger le logiciel Cortona afin de visionner les images 3D développées en VRML (Virtual Reality Mark up Language).

Autre avantage mis en avant par le site sportif : la réactivité, les animations 3D étant placées en ligne en très léger différé. "L'outil sera très intéressant pour les amateurs de foot qui souhaitent être informés pendant le déroulement des matches qui se disputeront en matinée, compte tenu du décalage horaire avec la Corée et le Japon", explique Alban Peltier. Pour alléger la réalisation des animations, les footballeurs seront représentés sous la forme de personnages figés. L'interface dédiée proposera néanmoins des données enrichies comme les fiches techniques des joueurs ou des commentaires éditoriaux.

Cet outil aura un coût pour les internautes, Sporever.fr comptant proposer le service en accès payant. "Nous n'avons pas encore complètement finalisé la formule mais nous nous orientons vers un paiement à la durée via Audiotel." Un système de répartition des revenus a été négocié avec Symah Vision, qui prend en charge tous les aspects techniques de l'offre. D'autres partenaires, comme des portails généralistes, pourraient rejoindre le duo Sporever - Symah Vision. Dans ce cas, le système des reversements évoluerait.

Les sites

Parallèlement à la démarche premium, d'autres sources de revenus sont envisagées comme le sponsoring des animations 3D, avec l'incrustation de la marque d'un annonceur dans l'animation virtuelle. Un système que Symah Vision a déjà développé sous forme d'habillage télévisuel. Sur ce terrain, la filiale du groupe Lagardère a signé un accord à moyen terme avec Sporever. La collaboration entre les deux acteurs devrait donc dépasser le cadre de la Coupe du monde pour s'étendre à d'autres disciplines sportives.

Les responsables de développement de Symah Vision sont conscients du champ que représentent les nouveaux médias comme Internet et bientôt, la téléphonie 3G. L'année dernière, la société a expérimenté le système d'actions en 3D sur Internet à l'occasion d'un match opposant la France à l'Allemagne. Les internautes avaient pu découvrir six séquences virtuelles sur TF1.fr. A l'époque, les joueurs étaient représentés par les numéros de leurs maillots. "Depuis, nous avons fait des progrès, explique Bertrand Pinon, directeur marketing de Symah Vision. Les animations sont plus fluides et l'intégration plus rapide."

Symah Vision rencontre peu de concurrents sur le marché de l'imagerie virtuelle. Le plus sérieux serait Sport Universal qui vient de boucler un troisième tour de table de 2,6 millions d'euros. Symah Vision emploie une quarantaine de salariés. La société ne souhaite pas communiquer sur ses résultats financiers actuels. Selon Société.com, fin 2000, la société aurait réalisé un chiffre d'affaires d'un peu plus de trois millions d'euros avec un résultat net de - 5,6 millions d'euros.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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