La rechute est sévère
pour le capital risque au mois d'avril dans l'internet.
Selon l'indicateur mensuel Benchmark Group/Journal du
Net, 19,1 millions d'euros seulement auraient été
injectés au cours de sept opérations en
France, soit une chute de près de 60% par rapport
au mois de mars. Il faut dire que si, lors du mois précédent,
trois sociétés avaient récolté
plus de 10 millions d'euros, aucune n'a réussi
cette performance en avril. Le plus gros financement
a atteint 8,1 milllions d'euros et a concerné
l'éditeur de logiciel Kaidara.
Pour
les autres, le tour de table n'a pas dépassé
la barre des 3 millions d'euros. Parmi
ces entreprises, les éditeurs de logiciels se
sont encore distingués. A l'image de Sefas
ou de Virtual Computer, qui ont levé respectivement
2,3 et 3 millions d'euros à l'occasion de leurs
deuxième et quatrième tour de table. Les
deux sociétés qui ont obtenu leur premier
financement au cours du mois écoulé proviennent
également de ce secteur. L'éditeur de
logiciels de vidéos interactives Hypnotizer
a ainsi levé 1 million d'euros tandis que le
spécialiste des applications d'e-marketing Neolane
récupérait 2 millions d'euros.
Enfin, comme chaque mois,
un pur acteur internet s'est distingué. En avril,
la palme revient à SicavOnline, qui a
convaincu un nouvel actionnaire, Avenir Finance, de
lui apporter 1,7 million d'euros pour continuer le développement
de ses activités de finance en ligne.
Le faible montant des investissements
en avril, et depuis le début de l'année
en général n'est pas une suprise dans
la mesure où les Etats-Unis, locomotive du secteur,
sont également dans l'ornière. Les investissements
en capital risque ont ainsi encore baissé de 24 % au
premier trimestre 2002 selon une étude réalisée par
la National Venture Capital Association (NVCA), PricewaterhouseCoopers
et Venture Economics. 6,2 milliards de dollars ont été
investis dans 787 entreprises. Le capital-risque revient
ainsi sur ses niveaux de 1998, une période qui
avait marqué le début d'un fort engouement
pour Internet et les dotcoms alors que les éditeurs
de logiciels avaient toujours été privilégiés
par les investisseurs.
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