Entreprises
Spamming : les entreprises ne rigolent plus
Entre 10 et 20 % des mails reçus en entreprise sont des spams. Stockage, virus, temps perdu, logiciels de filtrage... L'addition devient de plus en plus salée. --> (Mardi 7 mai 2002)
         

Evalué à 8,6 milliards de dollars en 2004 par l'association américaine du Marketing Direct (DMA), le marché mondial du marketing direct interactif devrait encore connaître une forte expansion dans les deux années à venir. Mais le développement du marketing direct en ligne s'accompagne d'un bien encombrant corollaire pour les entreprises et leurs employés : le spamming, c'est-à-dire l'envoi de mails non sollicités. Aujourd'hui, on estime que 10 à 20 % des mails reçus dans le cadre professionnel ne sont pas sollicités. Interrogée par BusinessWeek Online, MessageLabs estime par exemple que 1,25 % des mails reçus par les employés comportent des fichiers joints à caractère pornographique.

Cette multiplication du spamming est soutenue par le développement du courrier électronique tout court. Selon la société britannique MessageLabs, qui gère la sécurité de 4,5 millions de mails par jour pour le compte de grandes sociétés, l'utilisation globale du mail s'est très fortement accrue depuis deux ans dans l'univers professionnel.
En moyenne, un employé reçoit entre 20 à 30 messages par jour, contre une petite dizaine en 2000. Pour cette année, la croissance du nombre de mails échangés est évaluée entre 60 et 80 %.

Mais cette augmentation n'est pas la seule : de plus en plus de mails sont rédigés au format HTML, plus lourd que le format texte. Une mutation qui implique une hausse des coûts de stockage pour les entreprises qui devrait se située, dès cette année, entre 100 et 150%. Cet essor du HTML, adossé à la déferlante du spamming, finit par engendrer des coûts directs pour l'entreprise. D'après une étude réalisée en 2001 pour la Commission européenne, le coût du spamming au niveau mondial est évalué à 10 milliards d'euros par an en temps perdu et en frais de connexion pour supprimer les messages.

Afin de gérer ces flux croissants, de plus en plus d'entreprises se dotent de solutions de gestion de mails. Se pose alors le problème du coût de tels outils. Aux Etats-Unis, il faut compter entre 5 000 et 100 000 dollars, selon la taille de l'entreprise, pour l'achat d'un logiciel de filtrage. Le prix du réconfort : certaines solutions permettent de rejeter 60 % des mails entrant en identifiant les spammers. Des listes de serveurs suspects existent sur le Web (Spamcop.net, Spam.abuse.net, Postfixgate, etc.) et sont utilisées pour limiter au maximum l'entrée de mails inopportuns. Mais à cet investissement de base, s'ajoute la mise en place de firewalls utilisés pour supprimer tout risque de contamination par les virus. De quoi rendre le spamming bien moins anodin financièrement.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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