Internet n'est plus, pour les
grandes entreprises françaises, un outil "révolutionnaire"
en marge de leurs activités traditionnelles.
Pour 25% d'entre elles, l'e-Business vise à accompagner
les activités existantes et pour 18%, il s'inscrit
dans une logique multicanal. Tels sont les premiers
enseignements de l'étude annuelle Unilog Management-IDC,
menée auprès d'un panel de 130 entreprises
de plus de 500 salariés représentatives
du marché français.
Cette intégration plus importante des projets
Internet dans les stratégies et systèmes
des grandes entreprises a pour conséquence une
croissance sensible de leur budget Internet. "Si
les projets sont moins nombreux, ils sont de plus grande
envergure", explique Alain Denigaut, directeur
d'Unilog Management. En 2002, l'ensemble de leurs dépenses
dans ce domaine devrait atteindre, selon Unilog Management,
1,7 milliard d'euros, soit entre 5 et 10% de plus qu'en
2001.
Répartition
par secteur des programmes eBusiness en
2002
(base 1,7 milliard d'euros)
|
Banque,
finance, assurance |
30
%
|
Industrie
|
30
%
|
Services/
commerce |
25
%
|
Administration
|
15
%
|
Source
: IDC/Unilog Management 2002
Le secteur banque-finance-assurance
est l'un des plus actifs, puisque ses investissements
Internet devraient atteindre, d'après les déclarations
de ses acteurs, 510 millions d'euros en 2002, soit 30%
du budget total. Une position qui s'explique surtout
par un approfondissement des programmes existants, notamment
dans les banques, mais aussi la mise en place de projets
conséquents dans le secteur des assurances, qui
jusqu'à présent était un peu en
retard. "Dans ce secteur, les projets concernent
moins la vente en ligne que la mise ne place de services
spécifiques permettant de capter une nouvelle
clientèle ou de fidéliser celle existante",
explique la direction d'Unilog Management.
En raison de son relatif
retard, l'industrie devrait également représenter
30% des investissements Internet en 2002. Là
aussi, les projets sont d'envergure, mais ils concernent
moins la relation clientèle que l'amélioration
du process de production. Viennent ensuite, avec 25%
des dépenses, les services et le commerce, deux
secteurs dans lesquels l'importance des investissements
Internet est très variable. "De gros projets
sont en cours de réalisation chez France Télécom,
notamment autour de la création d'espaces client
personnalisés", déclare Alain Denigaut.
Chez les e-commerçant, il s'agit essentiellement
d'améliorer le suivi de commandes et de personnaliser
les sites. Enfin, avec 15% des dépenses, l'administration
se classe dernière.
Selon Unilog Management,
ce sont les extranet dédiés qui devraient
être le moteur de la croissance. "Sur dix
à douze mois, 70% des projets concernent la mise
en place d'Intranet ou d'extranet", précise
la direction d'Unilog. 50% des extranet concernent une
cible privilégiée, 28% serviront à
des transactions lourdes, 25% s'adressent à un
segment particulier et 14% à un nombre important
de clients et partenaires.
Enfin, si la direction
générale conserve un poids déterminant
dans les décisions prises en matière de
programme e-Business (57% des réponses), les
comités de pilotage dédiés jouent
un rôle de plus en plus important (31%). Signe
que les projets sont de plus en plus intégrés
dans l'entreprise, le rôle décisionnel
de la direction informatique se renforce, celle-ci intervenant
davantage dans le pilotage et la mise et la mise en
oeuvre du projet.
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