Le piratage audio aurait augmenté
de 50% en l'espace d'un an et le nombre de CD piratés
aurait atteint 950 millions d'unités en 2001, contre
640 en 2000, selon une étude publiée par
l'IFPI (International Federation of the Phonographic
Industry (IFPI). L'ensemble CD + cassettes aurait atteint
1,9 milliard d'unités, contre 1,8 milliard en
2000. Mais en valeur, le marché des CD illégaux aurait
atteint 4,3 milliards de dollars en 2001, contre 4,2
milliards en 2000, soit une progression de 3%. Principale
raison de cette croissance "modeste" : le
prix du support CD a baissé d'une année sur l'autre.
Les ventes de musique illégale auraient dépassé
celles de musique légale dans vingt-cinq pays,
contre vingt-et-un en 2000 et dix-neuf en 1999.
Les
principaux coupables, selon l'IFPI, sont les réseaux
peer-to-peer (les clones de Napster comme Audiogalaxy,
Morpheus City, KaZaA ou Grokster) et leurs services
gratuits associés. En mai 2002, ceux-ci réuniraient
en permancence 3 millions d'utilisateurs qui pratiqueraient
500 millions de téléchargements de titres.
Ces services font d'ailleurs l'objet d'une véritable
guerre juridique de la part de l'indutrie du disque.
L'IFPI indique à ce propos
que l'organisation ou ses agences nationales auraient
fait fermer environ 1.060 serveurs P2P illégaux et 28.000
sites Web ou FTP consacrés à la musique illégale. Des
actions qui auraient abouti au retrait de 700 millions
de titres non autorisés.
Jay Berman, le directeur général
de l'IFPI, estime dans un communiqué que le piratage
est qualifié à tort de "crime sans victime".
Selon lui, "les pertes économiques dues au piratage
sont énormes, et elles se ressentent à chaque étape
de la chaîne de valeur. Le piratage alimente par ailleurs
le crime organisé dans le monde entier, freine les investissements,
la croissance et supprime des emplois." L'IFPI en appelle
donc une nouvelle fois au gouvernement pour lutter contre
ce phénomène.
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