Est-ce parce que le contenu
mobile, plus encore
que celui de l'Internet, contraint à une extrême
concision ? Ou parce que c'est au Japon que les services
mobiles les plus convaincants se sont installés
et popularisés ? Toujours est-il que la jeune société
de Axel Dreyfus a choisi comme nom "Haiku",
ces très courts poèmes japonais en 3 vers.
Objectif de Haiku, donc, l'agrégation de contenus
pour la diffusion sur supports mobiles (environnement
SMS, Wap, vocal, Audiotel, MMS, etc.).
Haiku
a été créée fin 2001 par Axel
Dreyfus, un des fondateurs de 365 France (éditeur
de Football365.fr) avant la cession du site sportif à
Sporever en avril 2001. Il a rejoint ensuite Londres pour
s'occuper des partenariats stratégiques au niveau
de la maison-mère, 365 Corp. Pour relever le nouveau
challenge Haiku, Axel Dreyfus s'est entouré de
cinq spécialistes en contenu et technologie, notamment
d'un expert en stratégie e-business en Allemagne
(Gunnar Gräf) pour tenter d'effectuer une percée
sur ce marché. "Nous nous sommes positionnés
sur le multimédia mobile. Nous voyons actuellement
apparaître les premières briques d'un vrai
modèle économique", explique Axel Dreyfus,
qui a endossé la casquette de PDG de la nouvelle
structure.
Chez Haiku, la notion d'agrégation
prend diverses formes : sourcing et conseils, gestion
numérique des droits d'auteurs, provisionning
(gestion et incitation des abonnements), etc. L'offre
du nouveau prestataire tourne autour de trois activités
: conseils/accompagnements, réalisations techniques
et activité de production de contenu en nom propre.
A l'instar d'acteurs comme Plurimédia (Lagardère
Active Broadband) en France ou de Cybird au Japon, Haiku
se place entre les opérateurs et les éditeurs
en leur proposant d'exploiter le contenu à partir
de la plate-forme technologique Movie, développée
par Ubicco, filiale mobilité du groupe Fi System.
Le partenariat entre les deux sociétés
dépasse le cadre technologique puisque Fi System
a pris une participation, minoritaire, dans Haiku. La
part exacte prise par la SSII dans le capital de la
start-up (11 personnes actuellement, y compris les six
fondateurs) n'a pas été révélée.
Les récents développements
liés au programme SMS + et ceux autour des offres
de services multimédias (Wap, GPRS) montés
par les opérateurs mobiles (notamment Orange
et SFR en attendant l'arrrivée de service i-Mode
de Bouygues Télécom) semblent de bonne
augure. Et les perspectives de croissance de l'industrie
du contenu mobile en Europe sont plutôt encourageantes
: le marché passerait de 2 milliards d'euros
en 2002 à 18,9 milliards d'euros d'ici 2006,
d'après Andersen).
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