(Article modifié
le 10 juillet) Lancé fin 1998, SG Asset Management
Private Equity s'impose comme l'un des nouveaux poids
lourds du capital-risque français. Depuis trois
ans, la structure a investi près de 150 millions
d'euros et a développé quatre FCPR et
six FCPI, mixtes biotechnologie et technologies de l'information.
Alors qu'un acteur comme Apax Partners a accusé
en 2001, selon Capital Finance, une baisse de
91 % sur ses engagements, SGAM n'a freiné
que de 44 % avec un investissement total de 44,6
millions d'euros.
"Nous
voulons devenir un acteur significatif du capital-risque
français, souligne Jean Grimaldi, directeur du
Private Equity de SGAM. Notre fort niveau d'activité
reflète déjà cette volonté. Il reflète également un
marché sur lequel les opportunités sont réelles grâce
à des valorisations devenues raisonnables." Signe
de cette volonté d'occuper le terrain, SGAM va
lancer dès la rentrée un nouveau FCPI,
le septième, de 60 millions d'euros. Ce nouveau
fonds sera piloté par l'équipe SGAM Private
Equity qui compte, désormais, 33 personnes.
Sur le plan des NTIC, l'équipe
dédiée vient de s'étoffer avec
l'arrivée de quatre nouveaux collaborateurs.
Tous les quatre ont un point commun : ils sont
les cofondateurs de l'incubateur Kangaroo Village. Via
son fonds de restructuration baptisé Next
World, SGAM vient de récupérer les
participations et l'équipe de Kangaroo Village,
qui sera rattachée au secteur Private Equity.
"C'est une opération assez naturelle, poursuit
Jean Grimaldi. Nous étions actionnaires de deux
des quatre sociétés du portefeuille de
Kangaroo et nos équipes se connaissaient très
bien."
Créé en février
2000, Kangaroo Village affichait un portefeuille initial
de six participations, davantage centrées sur
les technologies que les services (Avivas, Cariocas,
Equity Village, Guaranty City, Visual Friendly et Zencod).
Deux de ces participations ont depuis fait l'objet de
sorties industriels complètes. "Ce rapprochement
avec SGAM ne correspond en rien à l'aboutisssement
d'une situation critique pour Kangaroo, souligne Phlippe
Hayat, ancien PDG de l'incubateur. C'est une très
belle de sortie pour les fondateurs et elle s'inscrit
dans le prolongement d'une activité sur laquelle
nous étions de plus en plus présents :
le développement du portefeuille."
Doté d'environ 85
lignes dans son portefeuille, SGAM Private Equity veut
jouer la carte de la stabilité en encadrant ses
participations avec des équipes rodées.
"Nous ne sommes plus sur des cycles avec une sortie
boursière en 24 ou 36 mois, estime Jean Grimaldi.
Désormais, le capital-risque s'installe sur des périodes
de six à huit ans. Cela nécessite de notre part une
structure appropriée." Le pragmatisme est passé
par là.
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