Doubleclick vient de mettre
fin à une enquête engagée il y a
trente mois sur son utilisation des données personnelles.
Montré du doigt par les défenseurs de la vie privée
aux Etats-Unis, le groupe de marketing était
accusé de traquer les internautes contre leur
volonté et de monter d'immenses bases de données comportementales
sur les consommateurs. L'entreprise a mis fin à
cette longue histoire en signant lundi 26 août
un accord avec dix Etats américains (New York,
qui a dirigé l'enquête, Arizona, Californie,
Connecticut, Massachusetts, Michigan, Nouveau Mexique,
New Jersey, Vermont et Washington). Ce compromis comporte
d'une part le "remboursement des frais débloqués
pour l'enquête", soit 450.000 dollars, et
d'autre part une série d'engagements, dont la
plupart est limitée à une durée
de quatre ans.
Ces
engagements sont au nombre de huit. tout d'abord, Doubleclick
s'engage à poursuivre la publication de sa charte
de la protection de la vie privée et qui informe
les internautes de leur tracking en ligne via des cookies
pour leur servir de la publicité ciblée.
De plus, selon cet accord, Doubleclick devra maintenir
des procédures simples pour prendre en compte
les plaintes des clients s'opposant au partage de leurs
données. La société consent aussi
à ne collecter et à n'utiliser les données
que de la façon dont cela a été
présenté au moment de l'enregistrement
de l'utilisateur.
L'accord stipule également
que les données obtenues via l'outil d'ad-serving
Dart
devront être supprimées après trois
mois et que Doublick
ne peut partager des données collectées
chez un de ses clients avec quiconque d'autre que ce
client ou qu'une société ayant reçu
l'accord express de ce client. De plus, lors de l'utilisation
du ciblage basé sur des profils anonymes, Doubleclick
devra s'efforcer de développer une technologie
permettant à chaque utilisateur de visualiser
facilement les catégories associées à
son profil et enregistrées sur son cookie. Ce
"cookie viewer" qui permettra à l'internaute
de voir quel est son profil et quel type de publicité
il va recevoir est une des principales avancées
de ce compromis.
La société
consent aussi à fournir aux internautes la possibilité
de s'inscrire en opt-in à une alerte e-mail en
cas de modification de sa politique de respect de la
confidentialité. Enfin, Doubleclick va sélectionner
une société tiers
indépendante pour réaliser trois audits afin
de vérifier le respect de ces engagements.
Même si le défraiement
de 450.000 dollars ressemble fortement à une
amende, cet accord de ne constitue pas, selon un communiqué
de Doubleclick, un aveu de sa culpabilité. Déjà,
en mai dernier, Doubleclick avait dû payer 1,8
million de dollars et annoncer la mise en place de nouvelles
pratiques pour la protection de la vie privée
afin de clore une action lancée par la Commission
Fédérale du Commerce.
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