"Vendre
ses produits en ligne + faible concurrence directe
+ une clientèle plutot haut de gamme + pas
de problèmes de distribution" = l'équation
Internet de Sherpa Alimentation. Cette enseigne de
80 magasins généralistes situés
dans des stations de montagne totalise un chiffre
d'affaire de 60 millions d'euros. Elle se développe
sur ce marché de niche au rythme de +10 %
de ventes par année.
Le site
de Sherpa, Sherpa.net, se propose de préparer
l'approvisionnement de touristes skieurs souvent pressés,
essentiellement des citadins. Pressés mais
prévoyants : la commande doit être passée
une semaine à l'avance pour que Sherpa assure
la disponibilité des produits. Le paiement
se fait à la réception. Malgré
un niveau de de commandes encore jugé faible,
Denis Veillet, responsable d'enseigne, croit fermement
au Web pour développer sa structure. Du coup,
il ouvrira une troisième version de Sherpa.net
en octobre 2002.
L'aventure
de Sherpa dans la vente à distance n'est pas
nouvelle. Il y a douze ans, elle s'était déjà
essayée au minitel. Un bref passage qui lui
aura sans doute donné le goût des NTIC
avec, dès 1994 avec un premier site vitrine.
A mesure que l'Internet se démocratise, la
plaquette en ligne évolue : une première
refonte en 2001 a permis de prendre le tournant de
l'e-commerce avec une véritable boutique. Actuellement,
les clients peuvent commander en ligne et sont livrés
une fois arrivés sur leurs lieux du séjour.
La
nouvelle version devrait permettre de corriger les
imperfections actuelles identifiées par Denis
Veillet - "la page d'accueil est trop chargée
et les espaces marchands ne présentent pas
une navigation claire". Un travail dorénavant
confié à des spécialistes car
"la bonne volonté ne suffit plus dans
ce domaine qui se complexifie". Ce sera Heliopsis,
un de ses premiers prestataires, qui prendra en charge
le chantier. Avec un cahier des charges étoffé
d'une traduction en version anglaise pour les touristes
étrangers qui forment le tiers de la clientèle
de Sherpa, ainsi que de la mise en place d'outils
statistiques. Au total, le réinvestissement
se monte 45 000 euros qui s'ajoutent aux 80 000
euros déjà dépensés dans
la version actuelle. Une partie du budget ira à
la communication de l'enseigne sur Internet.
Pour se
développer, Sherpa lorgne aussi sur le marché
du B-to-B. Rentrer pourquoi pas "dans un bouquet
de services hôtels-alimentation-forfait de remontée
mécanique" comme l'envisage responsable
d'enseigne. Mais c'est surtout "le soutien de
gros acteurs qui nous donnera une véritable
coup de pouce". Car en dehors de la problématique
d'une boutique en ligne, c'est d'abord proposer le
plus large éventail de choix qui tracasse cette
enseigne locale.